Cinéma

« The revenant » actuellement à l’affiche du cinéma Axel à Chalon

 « The revenant » actuellement à l’affiche du cinéma Axel à Chalon

« The revenant » ou une description méticuleuse de la barbarie humaine sur fond de morale bien américaine. Avec son dernier film, Alejandro Gonzáles Iñarritu délivre un portrait de la société étasunienne telle qu’elle se voit sans doute dans sa majorité, tenant évidemment le beau rôle.

Dans The revenant, Léonardo DiCaprio incarne Hugh Glass, un trappeur américain au temps de la colonisation du Nouveau Monde qui, très grièvement blessé par un ours et abandonné par deux des siens, ne trouvera la force de se relever et de traverser seul le désert glacé nord-américain que parce que la vengeance du meurtre de son fils l’anime.

 

Les images sont très belles, la photographie époustouflante, le jeu d’acteur de DiCaprio remarquable, la scène de combat entre l’homme et l’ours criante de réalisme, cependant lorsque l’on sort de la projection de The revenant, on ne manque pas de s’interroger sur le message qu’a voulu faire passer Iñarritu. Dans ce film, évidemment l’Américain est le héros, l’homme qui, même seul dans un univers très hostile, et très affaibli, trouvera la force d’affronter tout ce qui se trouvera sur sa route : le froid, la faim, la rencontre d’ennemis, indiens ou français, l’obligation de soigner seul des blessures putrides, etc. On notera aussi que ce sont les Indiens qui attaquent les Américains, qui les torturent (scalps), les tuent et les volent, que les colons français sont des violeurs, des profiteurs et se comportent en sauvage avec les Indiens, et que la vengeance de départ de notre héros laisse place à une sorte de sagesse de laisser Dieu décider. Et, mise à part une brebis galeuse dans le troupeau, les Américains ont finalement le beau rôle dans l’histoire. Ils apparaissent comme des êtres de raison face à la barbarie humaine. On est tout de même assez loin du roman qui a servi de base au scénario de ce film, beaucoup plus acide à l’égard des Etats-Unis d’Amérique…

 

Un très beau film donc pour les images, le jeu d’acteur et le réalisme des scènes qui fait ressentir au spectateur les conditions de vie durant la période de colonisation du Nouveau Monde, mais une morale qui passe mal, en tous cas pour ce qui me concerne. Un film adapté du livre de Michael Punke, Le Revenant, retraçant l’histoire vraie du trappeur Hugh Glass, à voir afin que chacun se fasse sa propre opinion…

                                                                                                                               

M.B.

 

The revenant

  1. Durée : 2h36

Bande annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19557738&cfilm=182266.html