Faits divers
TRIBUNAL DE CHALON - Il avait cambriolé un commerce rue Colette début juin
Publié le 30 Juin 2020 à 17h52

« Il est 3 heures du matin, fin juin, à Chalon. Pourquoi vous portez des gants quand vous sortez de soirée ? On peut penser à une certaine préméditation ? » La présidente Verger interroge un prévenu qui a passé sa fin de week-end en garde à vue, fut présenté au procureur de la République en début d’après-midi, est jugé dans la foulée, en comparution immédiate ce lundi 29 juin.
Pris sur le fait
Il porte toujours la tenue dans laquelle il fut arrêté, un sweat à capuche plutôt épais pour la saison. La capuche était rabattue sur son crâne quand un habitant du quartier l’a repéré.
Il était environ 3 heures, dans la nuit de samedi à dimanche, quand un homme se réveille, incommodé par la chaleur. Il se lève pour boire, se met à la fenêtre, entend des bris de verre. Il voit quelqu’un briser un porter à coups de pied, c’est la porte du commerce Komorexotique, sis 2 rue Colette. Il appelle la police, qui constate l’effraction, voit plus loin un homme déposer des objets par terre puis s’éloigner. Les objets : une caisse enregistreuse et une balance. Il est arrêté.
Beaucoup de vols et autant de raisons d’aller mal, dit-il
Capuche et gants, mais aucune préméditation, dit-il. « Ah, vous portez toujours des gants quand vous sortez de soirée, l’été ? » Non, il ne va pas jusque-là, mais « j’étais pas moi-même, j’avais bu un peu d’alcool, j’étais pas á 100 pour cent moi-même. J’ai fait une connerie, je regrette. » Il est né en 1981 à Madagascar, il vit à Chalon chez sa sœur. La présidente déroule les éléments, et l’on apprend que son casier comporte 16 condamnations dont 12 pour des vols.
Pourquoi vole-t-il ? « Je suis venu en France pour faire l’armée de terre, en 2003, mon père était général, mon casier était vierge, mais mon père a été mêlé à une affaire politique, du coup on m’a refusé et j’ai pété les plombs. » Pourquoi boit-il à ce point ? « C’est depuis le suicide de ma compagne, en 2017. » Le shit ? « Juste une barrette de 10, le week-end. »
Rien ne va
A l’audience, il finit par dire « il faut que je me remette en question, sinon j’arriverai pas ». Début octobre 2019 il intègre le dispositif judiciaire AIR (accompagnement individuel renforcé), « un suivi compliqué » reconnaît l’association, mais des avancées concrètes vers le logement, vers la formation professionnelle, et les soins. Mais le malheureux prévenu a encore un motif d’aller mal à sortir : « Mon père a décédé en 2005 et je ne suis pas allé voir sa tombe, ça me ronge, ça me détruit. » Rien ne va, rien ne va jamais, décidément.
La défense plaide contre une sortie sèche
Le ministère public requiert une peine de 4 mois de prison, demande la révocation du sursis de 2018. La procureur a mis à exécution des petites peines, juste avant l’audience : le prévenu va purger 14 mois de prison, il comparaît donc en sachant qu’il est déjà détenu, quoi qu’il arrive. Maître Jérôme Duquennoy plaide contre une sortie sèche, son client était à deux doigts d’accéder à un hébergement et à une formation professionnelle, peut-on le priver de préparer sa sortie de prison ?
4 mois de prison, ça fait 26 mois en tout
Le tribunal le déclare coupable et le condamne à 10 mois de prison dont 6 mois sont assortis d’un sursis probatoire renforcé pendant 2 ans. Sa situation pénale (il est de toute façon incarcéré juste après l’audience pour les 14 mois mis à exécution) interdit un aménagement de peine à l’audience, le tribunal décerne mandat de dépôt, et révoque le sursis de 2018, de 8 mois.
Renvoi sur intérêt civil pour la victime qui apporte un devis de 840 euros pour sa porte mais ne justifie pas du coût des 10 jours sans pouvoir travailler. La caisse enregistreuse et la balance lui ont été restituées. Le voleur ramasse 26 mois de prison ferme en une journée, par l’effet d’empilement des peines antérieures non encore exécutées. Qui peut dire que le système pénal français est laxiste ?
Florence Saint-Arroman



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