Culture
Anny Duperey, l'élégance artistique raffinée de la marraine de "l'été des Portraits" de Bourbon-Lancy
Par Michel Poiriault
Publié le 07 Août 2021 à 15h52

Interview pour info-chalon.com
Artiste aux multiples casquettes ainsi qu’à l’aura rayonnante, Anny Duperey a opiné du chef lorsque les organisateurs de « l’été des Portraits » de Bourbon-Lancy lui ont soumis la proposition d’être la marraine de leur grand raout. La raison en est simple : la photo figure au nombre de ses prérogatives, et ceci ne date pas d’hier ! Outre le fait d’étreindre l’ensemble des travaux à la signification personnalisée de par sa fonction passagère, l’actrice donne à voir ses œuvres à l’Espace Robert-Cochet.
Réputée comme cité thermale, Bourbon-Lancy l’est également en tant que, le moment venu, de très vaste exposition à ciel ouvert principalement. En effet, elle abrite en son sein, depuis le 11 juillet et jusqu’au 31 octobre, les 9èmes Rencontres internationales du portrait photographique. Pour cette biennale 2021 ce ne sont pas moins de 1295 clichés ciblés et enfantés par 360 photographes patentés qui sont jetés en pâture à l’esprit d’ouverture du puriste ou du quidam, disséminés çà et là. Un véritable jeu de piste qui présente également l’avantage de découvrir ou de redécouvrir la commune sous un autre angle.
Marraine de l’Eté des portraits 2021 de Bourbon-Lancy, quelle en est selon vous la portée symbolique ?
« D’abord, de promouvoir la photo comme un art. C’est vrai que maintenant tout le monde prend des photos n’importe comment, et je ne vais citer que le seul exemple du selfie. Une vraie photo, un vrai portrait qui fait ressortir la beauté, l’instantané, ou un petit bout de son âme, c’est absolument irremplaçable. Donc je trouve que c’est bien déjà de mettre la photo à l’honneur, et le portrait spécialement. »
Quelle part de vous est-on en mesure d’observer lors de cette exposition ?
« J’ai eu une passion photographique pendant une vingtaine d’années pour le noir et blanc, avec le labo, tout, je faisais des tirages, je me risquais même à développer des pellicules, ce qui était la vérité suprême. J’ai photographié vraiment tout ce qui me plaisait, comme ça, pour moi, pas pour les montrer ; c’est venu très dernièrement, un ami m’a fait sortir tout ça. C’était juste une passion complètement personnelle, intime. J’ai fait beaucoup de portraits, mais sans les exposer. J’en ai fait beaucoup, parce qu’à l’époque les photos étaient le seul moyen pour les acteurs de se faire connaître. Il n’y avait pas de vidéos, pas de casting, donc on distribuait des photos avec des expressions différentes, et je faisais nombre de books de mes copains acteurs. Ce ne sont pas ces photos-là que j’expose. C’était pour eux, ils étaient en représentation, mais ce que je préférais, c’étaient les photos quelquefois un peu volées que j’avais de certains amis. Je les appelais les portraits intérieurs, c’est-à-dire des choses où il y avait un bout de, comme ça, qui passait, et c’est vrai que j’ai fait des choses très différentes. Donc mon expo, là, je ne me suis pas axée complètement sur les portraits, parce que je me suis dit que j’allais plutôt donner un éventail plus large de ce que je faisais. A l’époque tout m’intéressait, aussi bien la nature, que des natures mortes, des brumes…que des choses comme ça. »
Vu vous antécédents familiaux, vous ne pouviez échapper à l’attraction de la magie des clichés ?
«Sans doute. Au début ça n’a pas été spontané, c’est venu un peu par hasard, un jour où un ami m’a prêté son appareil photo. Je le raconte dans le livre, il m’a demandé de faire quelques portraits, je m’en rappelle encore. Je ne pouvais pas utiliser cet appareil et tout à coup j’ai regardé dedans, j’ai essayé des objectifs…En fait j’ai eu un déclic, et j’ai cassé toutes mes économies pour acheter le même (rires). Je me suis arrêtée de faire du noir et blanc quand j’ai découvert les photos de mon père. »
La photographie, un art incontestablement à part entière ?
« Oui, oui, je le pense. Alors maintenant c’est vrai que ce n’est pas ce que je préfère. Avec le numérique on peut faire des choses sur les couleurs, même superposer des choses et tout ça. Personnellement, j’aime bien la photo pure si j’ose dire : la lumière, un regard, quelque chose qui soit effectivement de la personnalité de quelqu’un, mais je comprends que dans cet art-là, on puisse évoluer aussi, et se servir de la technologie moderne pour virer des photos, pour les travailler. C’est un matériau à travailler aussi. »
Le fait d’être cette fois derrière un objectif vous ouvre-t-il davantage le champ des possibles ?
« Oui, surtout quand j’ai retrouvé ces photos, que j’ai emmenées avec mon sac qui devait faire au moins six kilos ! Dans tous les pays où je suis allée, sur n’importe quel tournage, j’avais toujours mon appareil, parce que quelquefois je ne ramenais qu’une seule pellicule. De Rome ce fut le cas, c’est vraiment dément et quand même quelque chose de très différent. J’étais très photographiée à l’époque, extrêmement. Et donc c’était une manière tout d’un coup de passer de l’autre côté, de reprendre, disons, la main, ce n’est pas uniquement le sujet. D’être celui qui regarde, celui qui capte aussi. »
Parrainer, est-ce que ceci vous oblige d’une manière générale à opérer parfois des choix drastiques ?
«Je fais très attention maintenant aux oeuvres qui me tiennent à cœur, à ne pas trop multiplier les marrainages, mais là, c’est tout à fait ponctuel, c’est pour un art, c’est autre chose. Je n’hésite pas du tout, parce que c’est vraiment formidable, et ça ne m’engage pas sur le long terme. Je ne fais pas de concurrence à « SOS Villages d’Enfants » ni au « Rire Médecin », il s’agit complètement d’un autre sujet. »
Actrice, écrivaine par ailleurs, le cinéma, le théâtre, la télé, les romans entre autres, l’articulation s’exerce-t-elle convenablement, et avez-vous des domaines préférentiels ?
«Je crois que la base c’était l’écriture. La véritable vocation qui a été partiellement abandonnée, c’est la peinture, puisque j’étais d’abord entrée aux beaux-arts, et en fait on m’a inscrite au Conservatoire d’art dramatique parce que je lisais et j’écrivais tout le temps. Le français, c’était à peu près la seule matière dans laquelle j’étais la première à l’école, et c’était pour que je continue à étudier des textes. Je me suis inscrite au Conservatoire sur ce principe de base. C’est ce qui a pris le pas sur les autres, c’est devenu mon métier, mais ce n’était pas prévu au départ. Je n’ai jamais rêvé d’être actrice, c’est ça qui est merveilleux. »
Votre meilleur souvenir dans le domaine artistique ?
«Très certainement la longue collaboration d’une dizaine d’années avec Jean-Louis Barrault. »
Aspirez-vous à remédier à quelque chose d’inassouvi, qui manquerait à votre carrière ?
« Non, car il m’est donné de faire, j’ai la chance de travailler encore à mon âge et d’avoir des rôles extrêmement différents. J’ai beaucoup d’amis qui n’ont pas cette aubaine. J’avais peur, quand nous avions arrêté « Une famille formidable », d’être cantonnée à la grande sympa, et puis ne voilà-t-il pas, tout de suite après, que le premier rôle que l’on m’a offert, c’était une série où je faisais la mère du tueur. Ca s’appelait » Le Tueur du lac », un rôle absolument effrayant (rires). Evidemment, les personnages effrayants sont très amusants à jouer. »
Où vous suivre dans les semaines et les mois à venir ?
«Mon Dieu Il y a beaucoup de choses ! D’abord je termine cet été un nouveau roman, je le finirai en août. Il est presque fini, il faut que je le peaufine, que j’écrive la fin, que je me concentre un peu ici en Creuse où je suis. Je pense qu’il s’appellera « Le tour des arènes », et il n’est bien sûr pas question du tout de taureau. Après, je vais continuer à apporter ma petite collaboration, car c’est une participation, à cette charmante série qui se nomme « La Faute à Rousseau », où je fais la maman du philosophe un peu hors norme, qui est Charlie Dupont dans la série. Et puis j’ai trois-quatre films à proposer, où je suis parfois une intervenante pour une participation, quelquefois avec un rôle principal. On va voir comment tout ça se goupille avec les événements qui nous sont tombés dessus. »
Crédit photo : DR Propos recueillis par Michel Poiriault
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