Chalon sur Saône

Le «Saveurs des îles» ferme ses portes le 1er novembre

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 03 Septembre 2021 à 07h00

Le «Saveurs des îles» ferme ses portes le 1er novembre

Mauvaise nouvelle pour les amateurs de la cuisine créole à Chalon-sur-Saône : le restaurant «Saveurs des îles» fermera ses portes le 1er novembre après dix années d'existence. Plus de détails avec Info Chalon.

La nouvelle est tombée le mardi 31 août via la page Facebook du restaurant et elle fait déjà l'effet d'une bombe auprès des amateurs de la cuisine créole à Chalon-sur-Saône : le «Saveurs des îles» fermera ses portes le 1er novembre.


Idéalement situé à l'entrée des Aubépins, au 6 Rue Claude Niépce, le restaurant avait ouvert le 1er avril 2011.


C'était le rêve de Richemont Atchy, une figure emblématique de la communauté réunionnaise de Chalon-sur-Saône. 


Retraité de Schneider Electric trés appréciée du quartier, Richemont était un cuisinier émérite et en très peu de temps, le «Saveurs des îles» devint rapidement une des meilleures adresses de notre ville, réputé tant pour la qualité de sa cuisine que pour son accueil chaleureux.


Entre temps, l'établissement était le rendez-vous incontournable de toute la communauté ultramarine de Chalon-sur-Saône et un des secrets les moins bien gardés de bon nombre de militaires de la BPIA Caserne Carnot


Après le décès de Richemont, survenu dans la matinée du lundi 28 octobre 2019, sa femme et sa fille avaient repris le flambeau.


Puis la crise sanitaire est passée par là...


«Après le décès de mon père, ce n'était plus pareil... On a essayé de poursuivre mais ce n'était pas évident», concède Jessica Boyer.


Après mûres réflexions, elles ont décidé de mettre un terme à l'aventure.


Dans cette décision difficile à prendre, la clientèle n'est pas mise en cause. 


Loin de là! 


«Nous les remercions chaleureusement d'avoir permis de faire vivre un peu plus longtemps le rêve de mon mari», dit à ce propos, Brigitte Atchy.


Les raisons sont à chercher ailleurs... la fatigue par exemple.


Mis à part du 9 au 31 août, période durant laquelle elles ont pu prendre des vacances, elles travaillaient tous les jours, se dégageant tout juste un salaire mais pas suffisamment pour embaucher une tierce personne, ce qui aurait permis d'alléger la peine des deux femmes.


Après la date fatidique, le local sera à louer. Si quelqu'un est intéressé, qu'il se rapproche de la gérante.


Une question demeure : où manger créole à Chalon-sur-Saône après le 1er novembre?

 

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati