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Interview de Blandine Bergeret pour son roman «Elle voudrait des étoiles, des étincelles, et des papillons verts dans ses cheveux»
Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI
Publié le 04 Octobre 2021 à 06h00
Rencontre avec Blandine Bergeret à l'occasion de la sortie de son premier roman «Elle voudrait des étoiles, des étincelles, et des papillons verts dans ses cheveux», sorti en novembre 2020.
Comment vous sentez-vous avec ce début de carrière littéraire? D'ailleurs, peut-on utilisez ce mot de carrière dans votre cas ?
Carrière, c'est un peu trop fort (rires). Je ne m'estime pas écrivain mais auteur d'un premier roman.
Pouvez-vous nous parler un peu de vous, Blandine ?
Je suis passionnée d'écriture et de lecture depuis toute jeune. Pour moi les deux vont de pair. Je suis également amatrice de photographie. J'ai une vie professionnelle qui est remplie à 100% car je suis directrice logistique dans la formation pour adultes.
Quel est votre rapport avec Chalon-sur-Saône ?
C'est un rapport à l'adolescence car mon père avait été muté sur cette ville. Jeune adulte, c'était l'endroit où je venais me réfugier le week-end, passer des moments en famille avec mes parents et mon frère. J'adore venir à Chalon dans la Rue avec son côté artistique, comme j'adore le théâtre, j'apprécie les spectacles de rue et la convivialité du festival.
Comment écrivez-vous ? J’entends par là cette évolution à partir de l’éclosion du sujet et jusqu'à sa mise en écriture.
Je peux garder une idée ou un sujet en tête plusieurs mois. Ça décante en fait et je prends pas mal de notes pour ne pas les oublier. C'est juste une liste à la Prévert. J'utilise la méthode de la carte mentale. Quand je commence un roman, j'ai le début et la fin, c'est-à-dire que je sais déjà comment cela va se terminer.
Lors de l'écriture de votre premier livre, avez-vous l'impression d'avoir beaucoup progressé entre le moment où vous avez commencé à écrire et le moment où vous vous êtes dit qu’il était temps d'envoyer le manuscrit à un éditeur ?
Pour ma part, ça ne s'est pas passé comme ça. J'ai répondu à un appel à manuscrits. J'ai donc envoyé les 50 premières pages de mon manuscrit qui se terminaient tout juste après le drame et j'ai eu le plaisir de recevoir le premier prix et donc la publication de mon roman.
Cela nous ramène à vous poser une question sur vos débuts en littérature, et plus spécialement sur votre premier roman «Elle voudrait des étoiles, des étincelles, et des papillons verts dans ses cheveux» que vous avez publié l'année dernière. S'agissait-il de votre première tentative d’écriture, de votre premier manuscrit ?
Premier manuscrit, oui. Première tentative d'écriture, non. La première histoire que j'ai écrite c'est «Le secret des 12 princesse»s, j'avais 8 ans. Je me suis mis à écrire des nouvelles, beaucoup beaucoup de nouvelles avec des parutions dans des revues du genre. J'ai ensuite utilisé la carte métier ou expertiste en créant un journal en logistique dans la société qui m'employait et puis j'ai été repérée par deux magazines nationaux avec qui j'ai collaboré par la suite pendant deux ans en écrivant des articles et des dossiers.
Pouvez-vous dire de ce roman qu'il vous représente? Est-il intimement lié à votre identité ?
J'y aborde des sujets qui me tiennent à coeur. Moi ce que j'aime ce sont les sujets universels qui abordent tout ce qui tourne autour de la personne, les différences humaines, les relations interpersonnelles et tous les petits sujets de la vie avec les joies, les peines et les rebondissements. Je terminerais avec un message fondamental : nous sommes tous les acteurs et auteurs de notre vie.
Ce premier roman parle de remise en cause de l'existence. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Ça fait partie des sujets de fonds qui me tiennent à cœur. Il y en a trois : le formatage, les prises de conscience et le libre arbitre qui est au cœur du roman.
Où trouvez-vous l'inspiration lorsque vous écrivez ?
Elle n'est pas facile, cette question! Parce que j'ai plein d'idées en tête et je ne sais pas forcément d'où elles arrivent.
En quelques mots, qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail d'écriture ?
Quand j'écris, je ne suis plus là. Je suis légère et insouciante et j'enfile les chaussures de mes personnages et je suis dans une bulle hermétique.
Êtes-vous une grande lectrice ? Quels sont les livres qui vous ont façonnée, fabriquée ? Et quels sont ceux qui vous accompagnent aujourd’hui ?
Oui, effectivement, je suis une grande lectrice. Depuis toute petite, je lis. C'est plutôt des films ou des personnages historiques qui m'ont façonné. J'ai toujours été intéressée par l'histoire de la Russie, ce quasi-continent méconnu. Un auteur contemporain qui m'avait fasciné c'était Alexandre Soljenitsyne. En ce qui concerne les auteurs actuels, je suis beaucoup sur des auteurs féminines comme Leïla Slimani et son magnifique «Le pays des autres», j'ai lu Nadia Hashimi avec «La Perte et la Coquille» ou encore un autre auteur afghan Khalid Hosseini avec «Ainsi résonne l'écho infini des montagnes». J'aime ce qui me fait découvrir l'interculturalité.
Vous souvenez-vous de la première phrase que vous avez écrite et du moment où vous avez eu envie de devenir écrivain ? Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ?
C'était dans «Le secret des douze princesses» et la phrase était «Il était une fois un vieillard qui se dirigeait vers un château». C'est quelque chose que j'avais dans les viscères, qui était imprimé en moi et qui est resté longtemps endormi avant de se réveiller à partir de la petite quarantaine.
Votre premier roman a une couverture intrigante avec le haut du dos d'une jeune femme avec sa main posée sur sa nuque, le tout éclairé par une lumière blanche. Que signifie cette couverture pour vous ?
L'éditeur m'a en fait proposé plusieurs photos et c'est celle-là qui correspondait le mieux à Alice, le personnage principal.
Que vous apporte l’écriture ?
Une bulle de joie. Beaucoup de légèreté!
Êtes-vous sur un nouveau roman? Si oui, pouvez-vous nous en dire plus?
Le second roman est terminé. Il se déroule à Dijon et ça s'articule autour de deux femmes, deux générations, deux écoles de vie avec un enfant, Martin, qui est entre les deux personnages.
Quel message auriez-vous pour les lecteurs d'Info Chalon qui vont vous découvrir à travers votre roman?
Que je souhaite qu'ils prennent autant de plaisir à me lire que j'en ai eu à écrire ce roman.
Propos recueillis par Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati (octobre 2021)
Blandine Bergeret, Elle voudrait des étoiles, des étincelles et des papillons verts dans ses cheveux, Les Éditions de L'Artbouquine, novembre 2020, 216 pages, 15 euros.
Disponible à la Mandragore et sera proposée à la lecture à la Bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône en novembre.
Vous pouvez également retrouver Blandine Bergeret en cliquant ici.
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