Politique de droite

"Avec Macron, l'addition c'est après les élections" ironise Valérie Pécresse en déplacement à Chalon sur Saône

"Avec Macron, l'addition c'est après les élections" ironise Valérie Pécresse en déplacement à Chalon sur Saône

En déplacement à travers toute la France depuis le 22 juillet, c'est à Chalon sur Saône, invitée par Gilles Platret, que la candidate à l'investiture LR s'est posée.

En débutant son intervention en saluant Dominique Perben, Valérie Pécresse pensait sans doute bien faire à Chalon sur Saône, devant la centaine de militants et sympathisants LR réunie dans les salons du Colisée. C'était sans doute oublier que l'ancien ministre, maire de Chalon sur Saône n'est plus en odeur de sainteté chez les militants Chalonnais, depuis son rapprochement avec la Macronie. Sans doute un oubli ou une maladresse... qui prête à sourire. La Présidente de la région Ile de France n'a pas manqué d'invectives à l 'égard du gouvernement et du Président Macron dont le mandat se termine. En lice pour décrocher l'investiture au sein de la droite, Valérie Pécresse, entourée de Marie-Claude Jarrot et du sénateur Jean-Paul Emorine, a donné sa vision du bilan de mandat finissant. 

Fustigeant le soutien de l'Etat, s'en prenant à "Marlène Schiappa et ses 4000 euros sur les 250 000 euros que coûte le réseau de violences intra-familiales mise en place par la ville de Chalon sur Saône", Valérie Pécresse a souhaité mettre le gouvernement face aux réalités du terrain. 

Elle a dénoncé ce qu'elle qualifie "d'écran de fumée", "si vous écoutez tout va bien, la croissance repart, on a baissé les impôts... Nous sommes les champions du monde de la fiscalité mais nous avions le meilleur service public. C'était une forme de prix à payer mais aujourd'hui, nos hôpitaux sont en grande souffrance" a soufflé la présidente de l'Ile de France, saluant "l'exemplarité portée par André Accary et les centres de santé du département de Saône et Loire qui font valeur d'exemple au national". 

"La décentralisation ça marche, la preuve est ici en Saône et Loire. Il faut faire confiance aux territoires" avant de s'en prendre "aux déclarations sidérantes d'Edouard Philippe qui appelle à remettre de l'ordre. Quelle réquisition contre Emmanuel Macron ! Et c'est nous qui allons remettre de l'ordre en 2022. Nous avons les solutions". L'élue parisienne a pointé "la reprise en trompe l'oeil" avant de s'attaquer aux écologistes et à la gauche parisienne. 

La dette au coeur des interrogations de la candidate

"J'étais au budget en 2012 et si on compare la dette d'alors à la dette d'aujourd'hui, ce sont + 1000 milliards d'euros de dette supplémentaire soit 15000 euros par français. Avec Macron, l'addition c'est après l'élection. Quand on pense aux générations futures, on n'empile pas dette sur dette. Bien sûr qu'il fallait aider mais sur le coût de la crise sanitaire, nous sommes classés 26e sur 38. Ce sont des cadeaux électoralistes qui ont été faits tout en sacrifiant les générations futures" pour Valérie Pécresse. 

La candidate à l'investiture entend "sauver les retraites en portant l'âge de départ à 65 ans tout en prenant en considération la pénibilité au travail", "s'occuper des petites retraites afin qu'elles soient toutes égales au salaire minimum net à l'horizon 2030", "il ne faut pas se résigner à ce que les retraites des femmes soient aussi basses, c'est une question de légitimité" avant de s'en prendre "à l'enfer bureaucratique" et à "l'exagération des surtranspositions européennes". Valérie Pécresse a appelé "à dénormer la France", à s'attaquer à tous les codes qui fixent le vivre-ensemble. 

Laurent Guillaumé - Photos Laurent Guillaumé