Champforgeuil
A Champforgeuil, beaucoup de « disputes », beaucoup de bleus, mais c’est pas lui
Par Florence SAINT-ARROMAN
Publié le 26 Novembre 2021 à 08h45

L’homme âgé de 34 ans, arrêté par la police qui intervenait à l’hôtel Kyriad de Champforgeuil parce qu’il refusait de quitter sa chambre après avoir fait du tapage toute la nuit, a été jugé ce jeudi 25 novembre.
En réalité, la police l’a arrêté parce qu’il était ivre et que la jeune fille qui l’accompagnait était marquée par des traces de coups, « y compris à la nuque ». Une grande ado âgée de 17 ans. On peut lire le récit de l’audience de renvoi ici : https://www.info-chalon.com/articles/2021/11/11/65135/dans-un-hotel-de-champforgeuil-les-policiers-etaient-intervenus/
Ne pouvant nier l'évidence, le prévenu a choisi de minimiser absolument tout (ce qui revient à nier plusieurs faits). Le coup de tête ? C’était involontaire, ils s’étaient cognés. Les épisodes rapportés par des tiers ? C’est elle qui s’était griffée, ou encore il avait secoué sa copine, mais rien de plus, non, vraiment, rien. « Monsieur, est-ce que vous considérez que c’est une relation normale avec une femme, quel que soit son âge, d’avoir autant de disputes qui terminent ainsi ? » lui demande le président Madignier, qui, sans attendre de réponse, relit le certificat médical établi pendant la garde à vue. Des hématomes aux deux yeux, excoriation du nez, et puis les genoux, une main, le bassin, des traces sur la nuque.
La victime vient défendre le prévenu
Dommage que les clients importunés par les cris cette nuit-là ne se soient pas signalés, l’audience en aurait été allégée car au renfort du prévenu, outre son avocate, la victime elle-même a tenu bon devant les juges pour affirmer et répéter autant de fois qu’il le faut qu’en réalité tout cela n’est que malentendus. Que c’est elle qui « part au quart de tour ». Aline Saenz-Cobo, vice-procureur, relira des extraits de ses dépositions à la police : la jeune fille ne disait pas, alors, la même chose, mais l’inverse. Sa situation est épineuse, elle qui du haut de ses 17 ans dit être amoureuse de cet homme. Elle qui a dû vivre dans un foyer à Mâcon, avant de pouvoir de nouveau le fréquenter, en dépit de l’interdiction que l’autorité judiciaire lui avait faite.
« Est-ce qu’il a l’habitude de s’excuser puis de faire des promesses, que tout ira bien ? »
Ses parents ne savent plus comment faire. D’ailleurs, dit leur fille, elle vit chez eux mais ne leur parle plus. « Donc vous vivez chez eux mais vous êtes en rupture avec eux au point de ne pas parler avec eux de l’audience d’aujourd’hui ? » Oui. Elle est là, pas ses parents qui pourtant ont déposé plainte contre le prévenu et se constituent partie civile pour leur fille. Les juges se relaient pour essayer de lui faire prendre conscience qu’elle se laisse maltraiter, violenter. « Quand ça se passe mal, est-ce qu’il a l’habitude de s’excuser puis de faire des promesses, que tout ira bien ? … Est-ce que ce n’est pas une source d’instabilité ? » Maître Lépine interroge la victime à son tour. On passe pas mal de temps à savoir si elle respecterait une interdiction de contact, si monsieur y était condamné ? Elle dit « oui » en faisant « non » de sa tête, et ça illustre bien ce qui la tenaille en dedans.
« Sentiments », « emprise », « circulez y a rien à voir »
Le prévenu boit. Du moins, quand il boit, il ne sait pas s’arrêter, « je ne me contrôle plus ». Le jour de son interpellation, « j’ai perdu le contrôle de mes nerfs, avec la colère, et tout ». La colère et l’alcool. Malgré pas mal de condamnations, des suivis, « et tout ». Pour le parquet, « tous les clignotants sont au rouge, c’est de la violence conjugale. » La vice-procureur développe le fait que manifestement la victime saurait identifier la violence si une de ses copines en était victime, mais ça ne marche pas pour elle-même. Elle ne sait pas se protéger, elle s’expose. On entend les mots « sentiments », puis « emprise », alors que le prévenu lui, est en mode « circulez y a rien à voir ». « Il est en état de récidive légale, il a un positionnement aujourd’hui qui ne laisse pas place à la clémence, et 23 condamnations à son casier. » La magistrate demande une peine de 18 mois de prison dont 5 seraient assortis d’un sursis probatoire, maintien en détention pour la partie ferme. Maître Lépine plaide dans le sens de la position de son client : le ministère public exagère. Elle plaide son contrat de travail, élément d’insertion.
Les bleus le 7 novembre sur le parking de l’hôtel ? Elle était tombée
Le prévenu y était revenu, à ce fameux contrat avec une boîte de nuit d’Autun où il est agent d’accueil un ou deux soirs par semaine, « jamais je ne retrouverai un boulot à 37,80 euros de l’heure ». Il loge chez ses parents et complète 400 euros de RSA avec ses heures en discothèque. Mais, le soir où il s’était introduit chez ses parents pour que la fille lui donne une bouteille d’alcool qu’elle avait jetée au sol, et que c’est son frère à elle qui avait viré l’intrus ? Elle saignait de l’oreille, ont dit ses parents. C’était quoi l’histoire ? Ben c’était rien. « On s’était disputés, alors je voulais boire un coup. » (La police était intervenue) L’oreille ? « Elle s’était griffée. » Les bleus le 7 novembre sur le parking de l’hôtel ? « Elle était tombée. »
9 mois en prison puis 2 ans sous main de justice
Le tribunal le déclare coupable et le condamne à une peine de 18 mois de prison dont 9 mois sont assortis d’un sursis probatoire de 2 ans. Obligation de soins en addictologie, interdiction de tout contact avec la victime ainsi que de paraître à son domicile, obligation de travailler. Pour la partie ferme, il est maintenu en détention.



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