Agglomération chalonnaise

Bénabar, à la scène comme à la vie… Génial !

Bénabar, à la scène comme à la vie… Génial !

C’était mercredi soir, à Chalon. Bénabar et ses musiciens ont partagé avec leur public une soirée de force et de rires. Ovation méritée !

Quand Bénabar disait, lors de son interview sur Info-Chalon, que retrouver son public était la base de sa démarche artistique, ce n’était pas du flan : il l’a prouvé mercredi soir, à la salle Sembat !

« Trop fort, trop drôle, trop top, ce concert ! », voilà ce qui se disait parmi les spectateurs enthousiasmés. Bénabar et ses musiciens sont faits pour la scène, tout simplement.

« Indocile heureux » était un bonheur à l’état brut, une détonation de liesse et de complicité vécue à l’unisson. L’énergie circulait, et la bonne !

Guitare, batterie, violon, accordéon, banjo, clarinette et j’en oublie : les musiques font apparaitre les instruments les plus divers sur des rythmes de jazz, de country, de balade et de rock. 

Et, cerise sur le gâteau, entre deux chansons, Bénabar joue vraiment avec son public avec une liberté de ton qui étonne, ravit et fait mouche. Ses musiciens lui donnent la réplique, on sent le groupe soudé au-delà du spectacle. Et la salle se réjouit. C’est digne d’une bonne soirée de sketchs.

Le public de ce soir-là a été à la hauteur du spectacle. C’est une salle de spectateurs debout, c’est le ban bourguignon, comme une offrande, c’est la joie qui répond du tac au tac.

De ses chansons, des petits bijoux d’écriture où la vie de tous les jours est célébrée, on ne vous dira rien : allez les écouter, mieux, les voir jouer.

Allez, un mot sur la dernière : « C’est pas d’espoir qu’on a besoin/c’est de tendresse et de force. /Allez, viens, on va manger chez les Corses ». Ce duo que Bénabar a fait avec Renaud clôt le concert. Les rôles sont distribués : les musiciens jouent tour à tour la partition de Renaud, quand le public entonne le refrain. Un moment intense.

En sortant de la salle, beaucoup de spectateurs ont dû penser, comme la chanson « Il avait une âme de poète » : « Ça m’troue l’fion bordel à cul/Putain de merde, que c’était beau ! »

Ceux qui ont eu la chance de le croiser après le show se sont aperçus que, eh bien oui, Bénabar est le même homme sur scène comme dans la vie… Un indocile heureux, un généreux avec qui on aimerait aller manger chez les Corses pour reprendre la même dose de bonheur qu’hier soir.

Par Nathalie DUNAND
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