Edito

Une rentrée sociale qui s'annonce chaude sur fond d'inflation...

Une rentrée sociale qui s'annonce chaude sur fond d'inflation...

Après la sortie du Président de la République sur la fin de l'abondance et de l'insouciance, les Français semblent devoir se préparer au pire.

Deux années de Gilets Jaunes, deux années de crise sanitaire, une guerre à portée de main et désormais une inflation inégalée depuis des années... l'ambiance n'est vraiment pas au beau fixe et le moral des Français en est lourdemment impacté. Alors que notre économie repose en grande partie sur la capacité des ménages à consommer, c'est un coup de frein assez lourd qui pourrait se profiler. 

L'annonce du prix de l'électricité malgré tous les messages gouvernementaux qui visent à protéger les Français via un bouclier tarifaire, vient s'ajouter à l'ambiance anxiogène du moment. 

On espérait tant un retour à la "normale", croisant les doigts d'une situation sanitaire définitivement derrière nous mais c'était sans compter sur une énième crise à endosser. De là à comprendre le ras-le-bol général, il n'y a qu'un pas qu'on franchit allègrement. 

C'est dire que la rentrée sociale s'annonce particulièrement compliquée en France comme partout ailleurs. Il ne faudra pas grand chose pour que le tapis de braises incandescentes s'enflamment de nouveau. Et ce ne sont pas les réformes en perspectives qui viendront apaiser les choses... d'autant plus que le gouvernement disposent d'aucune marge de manoeuvre financière au regard du déficit cumulé post-covid qui atteint la somme record de plus de 2900 milliards d'euros. 

La responsabilité de la classe politique en est plus que jamais pointée du doigt avec une défiance qui atteint des records. Une responsabilité qui incombe aussi à toutes les oppositions politiques,  avec la prolifération ces derniers temps des pyromanes qui espèrent profiter politiquement de cette période d'instabilité continue. Certains feraient sans doute mieux de réfléchir à deux fois avant de véhiculer toujours plus de clivage républicain au risque de propager un chaos hors de contrôle.

Laurent Guillaumé