Chalon sur Saône

Info-Chalon a fait le point avec les 4 lycéens, organisateurs de la grève ‘Friday for Future’ à Chalon-sur-Saône avant la grande marche pour le climat prévue vendredi

Info-Chalon a fait le point avec les 4 lycéens, organisateurs de la grève ‘Friday for Future’ à Chalon-sur-Saône avant la grande marche pour le climat prévue vendredi

Cette manifestation pour le climat mise en place au travers de l’appel national à la grève de ‘Friday For Future’ avait réuni l’année dernière un peu plus de 500 lycéens et étudiants. Organisée à Chalon-sur-Saône sous la houlette de Sacha Niederlaender Ferrau, Anouk Bugaud, Inès Marascia et Charline Guigonnet, élèves du Lycée Pontus de Tyard, cette marche s’inscrit dans le cadre « d’un mouvement étudiant dans lequel des jeunes se mobilisent pour préserver leur avenir des catastrophes futures engendrées par le changement climatique». 

Interview

Quelles avancées depuis la dernière grève de Friday for Future ?

A l’échelle locale, depuis la dernière grève de ‘Friday For Future’, nous avons gagné en crédibilité, notamment auprès de notre établissement scolaire et nous avons pu organiser une semaine verte par exemple, pour sensibiliser les lycéens. Nous avons également pu être en contact avec des élus locaux qui seraient prêts à écouter la voix des jeunes concernant le climat. La manifestation de l’année dernière nous a aussi permis de trouver des contacts au sein du chalonnais notamment dans les autres lycées (jeunes motivés pour nous aider ou mener des actions dans leurs établissements) mais aussi dans la vie associative. Cela pourra permettre aux générations de lycéens qui nous suivrons d’avoir un socle et de ne pas partir de rien comme nous avons pu le faire, le mouvements devenant désormais familier dans la ville. Plus largement, nous avons été en contact avec un petit réseau d’étudiants lyonnais qui vont nous inclure dans un documentaire sur l’éco anxiété et l’engagement étudiant. 

Vous aviez écrit une lettre au Président de la République, avez-vous reçu une réponse ?

Notre lettre reste sans réponse pour l’instant, ce qui nous déçoit un peu. Nul doute que le climat passe derrière l’économie et les retraites dans l’agenda présidentiel !

Vos revendications ont-elles évolué ?

Nos revendications n’ont pas évolué. Nous demandons toujours une prise de conscience et une action efficace à l’échelle nationale et supranationale. La COP qui a récemment eu lieu en Égypte nous a à nouveau montré comme les dirigeants se font prudents quant à l’action climatique et combien les quelques mesures prises se révèlent au final quasi nulles dans leurs effets et non durables. Toutefois cette année, nos revendications se font plus pressantes, déjà 1 an s’est écoulé et toujours rien, alors que d’après les rapports d’experts (GIEC) le temps nous est compté avant l’irréversible ; il ne s’agit plus de parler, il faut maintenant faire. Cela dit, le principal thème de la grève cette année est la rénovation thermique. 

Que se passera-t-il exactement le 10 mars ?

Le 10 mars aura lieu une manifestation (principalement étudiante) qui débutera à 14h devant l’Hôtel de ville. Comme nous avions eu près de 600 personnes l’an passé sans avoir d’expérience ni de connaissances dans les autres lycées, nous nous attendons à plus de monde et à une ambiance joviale et motivée cette année. 


 SBR - Photo et visuel transmis par Charline Guigonnet pour publication