Edito

CENSURE - Entre plats de lentilles et querelles d'égo, le vote va laisser des traces au sein du parti Les Républicains

  CENSURE - Entre plats de lentilles et querelles d'égo, le vote va laisser des traces au sein du parti Les Républicains

Le vote de la censure du gouvernement aura permis de révéler au grand jour les scissions internes au sein du parti Les Républicains. Eric Ciotti se retrouvant plus que jamais affaibli malgré les apparences par sa décision mais il n'est pas le seul.

L'après-Macron se prépare et les appétits s'aiguisent alors que 2027 sera vite là sur le plan politique. Ni Eric Ciotti ni Laurent Wauquiez n'ont souhaité affaiblir plus que ça le gouvernement, jouant la carte de l'apaisement, considérant qu'ils n'étaient pas en mesure dans l'état actuel d'incarner quoique ce soit. Personne n'est dupe sur le fait que les téléphones des ténors des LR ont du sonner ces derniers jours, histoire de leur rajouter toujours un peu plus de lentilles dans l'assiette. 

Face aux accusations d'étiquette macroniste accolée à certains parlementaires LR, le doute n'est guère permis désormais. Le vote ce ce mardi aura permis de clarifier ceux qui portent des convictions et les autres. Même si Oliver Marleix a eu beau jeu de fustiger la gestion Macron sur le dossier des retraites, là encore, chacun aura bien compris le jeu d'équilibriste bien malheureux. Demain ? Comment le parti Les Républicains pourra incarner une voix dissonnante alors même que ses tractations aura fait flamber la calculette de Bercy pour récupérer quelques voix parlementaires.

Même si Laurent Wauquiez a pris soin de rester bien à l'écart du marasme, histoire de ne pas griller quelques cartouches avant l'heure de 2027, le Président de la région Auvergne-Rhône Alpes a lui aussi oeuvré en faveur du gouvernement et de sa réforme des retraites. 

Ce lundi soir, Emmanuel Macron a réussi un autre pari, celui de pulvériser le peu qu'il restait à droite sur l'échiquier politique. L'heure du remodelage du paysage médiatique n'est pas encore annoncé mais à ce rythme, 2027 pourrait bien créer la surprise à force de jouer au chamboule-tout. 

Laurent Guillaumé