Les chevaleresques Etoiles Noires abattront la première carte de la seconde soirée des Nuits Bressanes

Les chevaleresques Etoiles Noires abattront la première carte de la seconde soirée des Nuits Bressanes

Ne parlons pas des choses qui fâchent, mais de celles qui fleurent bon l’universalisme fusionnel et la musique émancipatrice. Car si le samedi 8 juillet aura –hélas et déjà !- comme signification la der des grands soirs des inflammables Nuits Bressanes 2023 de Louhans, avant de faire poireauter les accros douze mois pour les suivantes, le groupe Les Etoiles Noires y satellisera son savoir-faire de façon engageante. Entretien avec Loren Marguet, sa porte-parole attitrée.

Fan du dessein généreux

Douée d’un solide sens de l’altruisme, et, en conséquence, d’un inamovible penchant pour la défense d’autrui quand il est malheureusement question de ne pas être au mieux de sa forme, doux euphémisme, l’association Les Etoiles Noires sait faire feu de tout bois lorsque les circonstances le réclament. De manière pérenne avec la chatoyante palette artistique qui est la sienne, d’où fuse le clair-obscur. Comme en ce début juillet où elle précédera Claudio Capéo puis Matt Pokora dans un stade de Bram entièrement acquis à leur cause, à genoux devant ses idoles et le verbe haut.

Quelle est votre fonction au sein des Etoiles Noires ?

«Je suis vice-présidente, danseuse, et un peu en charge de la communication également pour cette association basée à Goux-les-Usiers, une commune située dans le Haut-Doubs vers Pontarlier. »

Pourquoi ce nom ?

«C’est une référence aux Etoiles qui ont pu nous quitter, mais qui continuent de veiller sur nous, et l’adjectif noir se rapporte aux moments difficiles et aux combats qu’elles ont pu mener. C’est comme on me dit souvent un oxymore, entre le côté scintillant, la bienveillance, pour ne pas oublier aussi le côté difficile de la maladie. »

De qui se compose la troupe ?

« Elle est composée de huit chanteurs-chanteuses, de cinq musiciens, et d’une dizaine de danseurs. On est tous bénévoles et amateurs, nous avons également nos techniciens qui nous accompagnent, tout ça sur scène pour le côté spectacle. Les Etoiles Noires, ça peut être aussi pendant les tournées que l’on propose tous les deux ans, une cinquantaine de bénévoles qui gravitent autour de nous pour nous aider, que ce soit pour l’accueil des spectateurs, la cuisine, l’aide aux costumes ainsi qu’aux décors…C’est une grosse équipe qui n’est pas sur scène et qui travaille dans l’ombre pour nous donner un grand coup de main, et ça c’est précieux aussi. »

Lorsque vous avez appris que la formation était retenue pour la session 2023 des Nuits Bressanes, vous en avez pensé quoi ?

«Que c’était une super aventure pour nous, parce que du coup c’est intéressant pour que l’on puisse diffuser notre message, mettre en lumière la troupe et son action sur un nouveau secteur. On a aussi un projet qui consiste à proposer pour la première fois en 2024 une date à Lons-le-Saunier. Vu que  Louhans est à quelques kilomètres c’est un bon tremplin pour nous afin que l’on se fasse connaître dans la région, et pour donner envie à de nouveaux spectateurs de nous rejoindre. Et puis forcément, en tant qu’amateurs c’est important de pouvoir côtoyer le monde professionnel, ça sera une expérience de scène différente dans une autre configuration que celle de nos spectacles habituels. Sur un festival d’été avec une autre organisation, faire la première partie d’artistes connus  c’est forcément une belle opportunité, donc on est vraiment ravis que l’on nous ait donné cette chance. On s’y prépare, parce qu’habituellement nos spectacles aux allures de comédie musicale durent deux heures et demie. Là c’est un autre travail, à Louhans ça devrait durer entre quarante-cinq minutes et une heure je pense. On a hâte !»

Pourriez-vous définir votre marque de fabrique ?

«Les Etoiles Noires ont été créées en 1995 lorsqu’Emilie, 17 ans, rechute d’une leucémie. Les amis d’Emilie décident alors d’organiser un premier spectacle, qui aura lieu en 1996, dont les bénéfices seront reversés à Semons L’Espoir, une association mise sur pied par Charlyne et Pierre Dornier, les parents d’Emilie. Cette association, depuis sa création, améliore le confort de vie des enfants hospitalisés et de celui de leurs proches. Elle est notamment à l’origine de la Maison des parents, puis maintenant de la Maison des familles, tout près de l’hôpital Jean-Minjoz de Besançon. Ce spectacle de 1996 était à la base simplement une soirée caritative pour Semons L’Espoir, et finalement, bientôt trente ans plus tard, Les Etoiles Noires continuent de sillonner les routes pour proposer un spectacle tous les deux ans, et toujours au profit de l’association Semons L’Espoir. Depuis 2022 on a aussi choisi de reverser une partie de nos bénéfices à d’autres associations qui oeuvrent avec les mêmes buts, toujours pour les enfants, ou les personnes handicapées, pour améliorer leur confort et les projets. On reste toujours étroitement liés à notre association Semons L’espoir. Ce n’est pas pour une personne en particulier, mais pour des associations qui souhaitent œuvrer pour le maximum de personnes. On a aidé en 2022, indépendamment de Semons L’espoir, l’ASCAP Handi’Capable (Montbéliard), les Z’Amis de l’Aube (Mamirolle), Les Amis de la Pédiatrie (Pontarlier), et Traces de vie (Dole), pour permettre à des personnes de tous âges à l’hôpital de pouvoir écrire des romans sur leur maladie, choisir un personnage et pouvoir retranscrire leur combat à l’écrit et ensuite offrir les livres à la famille…C’est toujours dans cet esprit de bienveillance. »

Quel est votre style musical, et qu’entendra le public du 8 juillet ?

«On essaie d’être le plus éclectique possible et de proposer des spectacles tous publics. Il en faut vraiment pour tout le monde. Par exemple en 2022 il y a eu Soprano, il y a toujours un peu de Queen…on propose tous types de variété française et internationale. Ce sont des reprises, et en ce qui concerne les Nuits Bressanes, ce sera un set assez varié de chansons françaises et internationales, un peu de rock, de musiques plus populaires, en essayant d’embarquer le maximum de spectateurs dans nos aventures, et puis de choisir des choses que les gens connaissent et aiment. On a par ailleurs notre hymne –« Alors chante », qui a été créé au tout début de la troupe par la personne qui a conçu Les Etoiles Noires, une chanson bien spécifique que l’on reprend à chacun de nos spectacles, et qui sera évidemment au programme des Nuits Bressanes. »

Est-il évolutif ?

«Pas du tout, parce qu’on choisit un thème pour nos spectacles tous les deux ans. Ca ne sera pas pareil pour Les Nuits Bressanes, car on agira dans le cadre d’un concert. On crée un spectacle autour de ce thème, il n’y a pas forcément d’évolution, c’est plus en fonction d’un thème où on va rechercher des musiques et qui vont pouvoir faire avancer la trame et le fil conducteur par rapport à ce thème, qu’un style bien spécifique. On peut aller sur tous registres, après on a aussi nos limites, on n’a pas par exemple d’orchestre symphonique, il faut s’adapter à tout le monde, à ce qu’on peut faire en tant que troupe. Pour pouvoir accueillir des enfants d’une dizaine d’années, mais aussi leurs grands-parents, il faut vraiment qu’il y en ait pour tout le monde, et ça c’est important pour nous. On y veille tous les deux ans quand on fait la préparation du spectacle.»

Que manque-t-il à la raison de vivre des Etoiles Noires ?

« Ce n’est pas une question simple ! Les bénévoles, non, on a cette chance c’est clair d’avoir des gens qui nous suivent depuis très, très longtemps parce qu’ils connaissent l’ambiance, la troupe…Il peut toujours nous manquer quand on fait les spectacles, des spectateurs. On reverse tous les bénéfices, alors forcément, plus on a de spectateurs, et plus c’est intéressant pour nous. Il faudrait qu’on ait tous les deux ans le maximum de spectateurs possible, et que ça fasse vraiment boule de neige, comme ça a fait depuis trente ans. On a des spectateurs qui nous ont connus peut-être en tant que premier concert à dix ans, et maintenant ils viennent avec leurs enfants. Plus on se fait connaître, et plus on est contents, et plus on peut reverser de bénéfices. Sinon, en termes de fonctionnement on s’en sort assez bien. »

Que donnera l’après-Louhans, et comment pister les Etoiles Noires ?

«Ce sera la promotion de notre spectacle 2024. Si les personnes veulent nous suivre nous avons une page Facebook, une page Instagram (asso Les Etoiles Noires), et notre site internet qui est www.les-etoiles-noires.fr 2023 c’est pour nous ce qu’on appelle une « année blanche ». Ca nous donne aussi un projet lorsque l’on n’a pas de spectacle, bien que l’on fasse d’autres actions. Nous sommes amenés à aller dans le service pédiatrique de l’hôpital Jean-Minjoz de Besançon pour de petites animations dansantes, chantantes, sur plusieurs périodes de l’année. On fait des petites formations et on va apporter un petit peu de chants, de musiques aux enfants hospitalisés, et ça ce sont toujours aussi de bons moments. On va faire en sorte que ça dure, la troupe a été renouvelée, en gardant toutefois le même fil conducteur grâce aux personnes qui s’investissent pour ça, et qui connaissent la cause. On est ravis de pouvoir être bénévoles au sein de ces Etoiles Noires, c’est une belle fierté. 2022, ce sont 55.000 euros reversés à nos associations partenaires, pour 10.000 spectateurs venus sur nos neuf dates de spectacle. En 2024 nous continuerons de reverser une part des bénéfices à Semons L’Espoir, mais les autres associations partenaires changeront. »

 

La programmation 2023 des Nuits Bressanes

-vendredi  7 juillet :

C’est la jeune Stéphane qui ouvrira le bal. Après cette première partie, place à un coplateau composé de Zazie, puis de Florent Pagny, dont ce sera le grand retour.

-samedi 8 juillet :

Les Etoiles Noires assumeront la première partie, laquelle aura pour suite encore un coplateau, formé cette fois-ci par Claudio Capéo, puis par Matt Pokora.

 

 

Pour acquérir sa place

Billetterie sur www.lesnuitsbressanes.fr  Sachez que les deux jours les portes laisseront passer les heureux possesseurs d’un ticket à partir de 18h.

 

Possibilité d’autre part de se restaurer in situ, avec entre autres des particularités locales.

 

Crédit photo : Laurent Lepeule et PiM Photography           Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                                       [email protected]