Chalon sur Saône

Guerre Israël-Hamas : Quand les murs parlent à Chalon-sur-Saône

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 18 Octobre 2023 à 19h45

Guerre Israël-Hamas : Quand les murs parlent à Chalon-sur-Saône

Le clin d'œil du jour d'Info Chalon.

Apparu sur un mur, dans la nuit du 17 au 18 octobre 2023, au niveau de la Rue Gay Lussac, un tag évoquant le conflit israélo-palestinien prouve, une fois de plus, qu'à chaque nouvel embrasement dans cette région du Proche-Orient, la société française se crispe.

Si, le jeudi 12 octobre, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a ordonné à tous les préfets, dans un télégramme, l'interdiction des manifestations propalestiniennes, craignant que celles-ci génèrent «des troubles à l'ordre public», cela n'empêche pas certains de s'exprimer au sujet des événements sur place. 

Un débat particulièrement piégé dans l'Hexagone, pays qui compte les communautés juive et musulmane les plus importantes de l'Union Européenne, où de nombreuses personnes ont des liens affectifs, familiaux, personnels et culturels avec Israël et la Palestine.

Hélas, les raccourcis arrivent vite, dans les deux sens, et on aboutit à des caricatures évidemment fausses, comme si nous étions en présence de deux camps essentialisés : des soutiens d'Israël forcément partisans du gouvernement de Benyamin Nétanyahou; et des soutiens du peuple palestinien forcément soupçonnés d'indulgence envers le terrorisme.

Pour l'heure, le bilan humain fait état de plus de 1400 morts, dont 900 civils, et 3842 blessés côté israélien, 3478 Palestiniens morts depuis le début de la guerre, dont plus de 800 enfants, et 12 065 blessés.

De son côté, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé que 24 Français ont été tués lors de l'attaque terroriste du Hamas sur Israël, 7 sont toujours portés disparus. Paris a par ailleurs rapatrié 3500 de nos concitoyens présents en Israël

Un bilan humain morbide qui ne cesse de s'alourdir avec le bombardement, mardi 17 octobre, de l'hôpital Al-Ahli Arab de Gaza. Au moins 471 personnes ont été tuées dans la frappe.

Ce matin, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, appellait à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat».

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati