Opinion de droite

Prédation du loup : interrogé par le Sénateur Genet, le ministre de l’Agriculture évoque une évolution du statut du prédateur en 2024

Prédation du loup : interrogé par le Sénateur Genet, le ministre de l’Agriculture évoque une évolution du statut du prédateur en 2024

Mardi 16 janvier 2024, à l’occasion du débat au Sénat sur le thème « Face à la prédation du loup, comment assurer l’avenir du pastoralisme ? », le Sénateur Fabien Genet a interrogé le Ministre de l’Agriculture Marc Fesneau sur la modification du statut européen du loup et sur la reconnaissance du caractère non-protégeable des espaces bocagers.

Communiqué de presse du député Fabien Genet

Le Sénateur Genet, qui suit de près le dossier loup, devenu prégnant dans notre département à la faveur de la prédation qui s’est développée depuis trois ans, a tenu à rappeler les limites du plan loup et les spécificités du territoire de la Saône-et-Loire qui ne permettent pas la cohabitation avec le prédateur.

Avec 1 104 loups officiellement comptabilisés en France, le seuil de viabilité démographique, fixé à 500, est en effet dépassé. Son aire s'est étendue. Le loup n'est donc plus menacé de disparition, alors que 55 départements sont touchés.

« Les réponses à la prédation sont bien connues : installation de filets dont la mise en place n’est ni suffisante ni efficace chez nous, promotion de chiens patous qui ne peuvent pas courir après les loups en zone de bocage à cause des clôtures et des haies, tirs de défense par des nouveaux louvetiers qui hésitent à appuyer sur la gâchette de peur que toutes les conditions réglementaires ne soient pas réunies... »

Le Ministre, qui avait assuré de sa mobilisation sur le sujet lors de sa venue à Cluny en juin 2023, a réaffirmé la nécessité d’évolution du classement de l’espèce, reconnaissant par ailleurs l’impossibilité de la cohabitation du loup et de l’élevage sur certains territoires.

Lors du débat, il a notamment assuré que la question de la révision du statut européen du loup serait étudiée dès la fin janvier avec les pays membres et qu’une modification du statut pourrait intervenir au cours de l’été si un consensus européen se dégage. 
« Fin janvier, le Conseil Environnement se prononcera à la majorité simple. À Berne, il faudra ensuite une majorité des deux tiers. Cela reviendra enfin au Conseil Environnement, où il faut l'unanimité. D'ici juin, il pourrait donc y avoir une évolution. Pour que la Commission, qui a été rugueuse sur ces sujets, change d'avis, c'est bien que les données scientifiques sont claires. », a assuré le Ministre.

Enfin, concernant la simplification des protocoles de tirs, il a indiqué qu’un arrêté était en cours de finalisation.

Le Sénateur Genet a tenu à saluer l’engagement du Ministre, l’interrogeant toutefois sur la position de ses collègues membres du Gouvernement, en particulier du ministère de la Transition écologique, pour savoir s’ils partageaient tous la même vision. « Avec Christophe Béchu, nous sommes parvenus à un point de convergence pour conjuguer la biodiversité et la conservation d'activités, qui sont cruciales, non seulement pour la souveraineté alimentaire, mais aussi pour la biodiversité elle-même. », lui a répondu le Ministre.