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Cote d’amour toujours intacte pour Frédéric François

Cote d’amour toujours intacte pour Frédéric François

La communion n’était pas un vain mot vendredi soir à Chalon-sur-Saône entre le chanteur de charme Frédéric François et son public énamouré, ce dans un climat ambiant propice à l’exaltation des sens.

L’amour, il n’y a que ça de vrai

Ca n’a pas fait un pli comme on pouvait s’y attendre. Les groupies ont joué les pygmalions en se pâmant d’admiration pour le très distingué propagandiste de l’amour avec un grand A, sans aller toutefois jusqu’à tomber en pâmoison ! Eternellement fringant « Frédo » (surnom communément admis), sur qui le temps n’a pas spécialement d’emprise plus de cinquante ans après ses débuts. L’Italo-belge n’est certes plus un perdreau de l’année, mais ça pourrait être tout comme, dans la mesure où son allant, son aspect physique, son indéfectible volonté de se mettre à la portée de ses admiratrices, sur des charbons ardents, et synchrones comme il va de soi, crèvent les yeux. L’inclination à la sentimentalité a fait des ravages dans les rangs de la salle Marcel-Sembat.

Il a déversé des tonnes d’amour

Le bras en écharpe après une chute qui a provoqué deux fractures à l’épaule droite, Frédéric François, le mélodiste de l’amour qu’il décline au fil de ses chansons, n’a de cesse de placer l’entichement au-dessus du lot. Ses aficionados le soutiennent de la voix et du geste, les paroles étant immanquablement restituées par cœur. Servi sur un plateau par ses cinq excellents musiciens, « Frédo » a glané entre autres quatre titres dépendant de son album tombé dans les bacs au mois d’octobre 2023, « On a tous besoin d’aimer ». La chanson éponyme, « En enfance », « Dans son regard »…ont bénéficié d’un coup de projecteur.  A l’applaudimètre cependant, ses titres phares devaient prendre la direction du regain d’enthousiasme : « Mon cœur te dit je t’aime », «Laisse-moi vivre ma vie », « Chicago ». Juste avant de tirer sa révérence, et en guise de feu d’artifice lâchait-il les chevaux avec un «Je t’aime à l’italienne » qui remportait les suffrages. Ses protégées, lesquelles se tenaient debout devant la scène une heure après la naissance du concert, prenaient alors congé de leur idole à leur corps défendant…

Plus dur a dû être le réveil

« Frédo » a pris soin de mettre tout le monde dans le même panier, et renvoyé à l’extinction des feux chacune dos à dos. Pas certain qu’après toutes ces péripéties et ce remue-méninges accumulés durant une petite heure et demie, elles aient pu sombrer instantanément dans les bras de Morphée…Pour sûr elles n’oublieront pas de sitôt leur romance d’un soir après avoir été gavées de dopamine. Mais bon sang que ça a dû être bon de se détacher ainsi des contingences de la vie quotidienne !*

                                                                                                              Michel Poiriault

                                                                                                             [email protected]