Opinion

Commémorations du 80ème anniversaire du 8 mai 1945 - La Ligue des Droits de l'Homme rappelle l'importance du combat mené

 En ce mois de mai, les citoyennes et citoyens se mobilisent comme chaque année, le jeudi 1er pour célébrer la Journée Internationale de lutte pour les droits des travailleuses et des travailleurs, puis le jeudi 8 pour commémorer la capitulation des nazis en 1945.

Ne laissons pas d’espace libre aux idées réactionnaires et mortifères ! Nous sommes porteurs d’une réponse collective pour contrer la montée de l’extrême droite, qui ne se limite pas au RN qui remet méthodiquement en cause nos droits démocratiques de l’Etat de Droit et les fondements de notre Constitution.
La barbarie nazie qui a plongé le monde dans les destructions massives, le massacre de dizaines de millions de victimes, la négation de droits humains, est indissociable de la montée des idéologies fascistes qui se sont développées sur le terreau de la grande crise économiques et sociale des années 30. Elle a conduit dans les rangs de la haute bourgeoisie et des milieux d'affaire à préférer "Hitler plutôt que le front populaire".

Le même dessein politique se profile aujourd'hui, promu par les héritiers idéologiques de ces courants de pensée, alors même que l'un d'entre eux, le RN, a été récemment condamné pour détournement de fonds publics et remet en cause une fois de plus à cette occasion l'indépendance de l'institution judiciaire, quelque soient par ailleurs ses lacunes.
Pour mémoire, c’est dans les locaux nationaux de la Ligue des Droits de l’Homme, que le Front Populaire a été finalisé officiellement à Paris en 1935, dans la foulée du 14 juillet, avant les accords de Matignon sur les droits sociaux du 8 juin 1936. Par la suite, comme beaucoup d’organisations qui se sont opposées à l’extrême droite et au nazisme, la Ligue des Droits de l’Homme a payé, dès le début de la 2ème guerre mondiale, un lourd tribut pour défendre ses convictions. Un tiers des membres de son comité central ont été assassinés ou portés disparus.

C’est pour cela que la commémoration du 8 mai 1945 devient une réponse unitaire et collective contre les vagues réactionnaires et autoritaires, en évitant les concurrences mémorielles... : historiquement cette date représente la victoire de la démocratie contre les dictatures qui se sont imposées par la haine de l’autre et le racisme.

Cette commémoration du 8 mai 1945 est une façon d’honorer celles et ceux qui se sont battu.e.s, qui ont donné leur vie pour que nous vivions dans un pays libre ! Nous honorons la mémoire de l’ensemble des combattant.e.s et des résistant.e.s de France comme des pays alliés, sans oublier les enrôlés issus des populations autochtones des colonies françaises.

Cela nous oblige aussi à rappeler les discriminations et les exactions commises après-guerre par l’Etat Français contre ses combattants souvent oubliés des anciennes colonies.
Cela nous oblige aussi à agir, pour lutter contre toutes les discriminations, les nouvelles formes d’obscurantisme et à défendre obstinément les libertés individuelles et collectives, la fraternité entre les peuples et les droits fondamentaux garantis par notre Constitution.

C’est pourquoi, avec les commémorations officielles de ce 8 mai 2025 dans notre département, nous célébrons ensemble les 80 ans de cette victoire sur la barbarie

1ers signataires : ANPNPA, LDH, les Ecologistes, MRAP, Mouvement de la Paix, Pour la Mémoire Contre l’Oubli, LFI, CGT, NPA, PCF, ASTI, SOS Racisme, l’Après, l’Alternative, Extinction Rébellion,PS...