Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - Accusée de recel d'aquarium

TRIBUNAL DE CHALON - Accusée de recel d'aquarium

La femme au corps fatigué et en mauvaise santé, se présente à la barre de l’audience d’homologation des CRPC, « très angoissée, car j’ai toujours des ennuis avec mon fils, c’est difficile ». Ce jeudi 15 mai, son fils était convoqué pour répondre d’un vol, et elle, de recel.

 Mais le fils n’a pas répondu à la convocation du procureur de la République. Il a volé un aquarium (pour un préjudice de 3 000 euros) dans une animalerie-jardinerie située à Châtenoy le Royal le 23 juin 2024, à deux heures du matin, le rôle le précise. Vol aggravé.

 A la suite il va planquer l’objet chez sa mère. « On a retrouvé l’aquarium chez moi, mais c’est mon fils qui l’avait apporté, et moi, je dormais. »

La prévenue a rencontré le procureur de la République, assistée de son avocate. Elle plaide coupable (procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, CRPC). Le procureur lui a proposé la peine d’une amende de 500 euros avec sursis.

La femme a accepté cette peine. Elle est célibataire avec un enfant à charge. On ne sait pas s’il s’agit de celui-ci, de 23 ans, qui lui rend la vie difficile au point de la mettre à la barre alors qu’à ce jour elle n’a pas de casier, ou d’un autre, qui serait mineur. 
Elle est en arrêt maladie pour de sérieux problèmes de santé. Quand elle travaille, « je fais des ménages », elle gagne environ 1 100 euros par mois. « Je voulais dénoncer mon fils mais il a levé la main. J’ai peur de lui. » Elle n’a pas cinquante ans.

« Contrainte », refus d’homologation

Le juge refuse d’homologuer la peine. « L’infraction n’est pas caractérisée car madame a détenu cet objet mais sous la contrainte. Il est de bon droit, madame, que vous n’ayez pas d’inscription au casier car il n’y a pas d’élément intentionnel. » Puis, s’adressant à madame la greffière : « On va bien motiver tout ça. »

On serait en décembre que ça ferait un papier de Noël mais on est en mai, et puis le refus renvoie la prévenue devant le tribunal correctionnel, elle va donc traîner ce boulet encore quelque temps. Son avocate plaidera une relaxe. 
La justice n’en a, en revanche, pas fini avec ce fils qui se défile alors qu’il a reconnu être l’auteur du vol et qui semble en outre faire pression sur sa mère – toute violence est interdite, l'exercer sur un ascendant est un facteur aggravant.

FSA