Chalon sur Saône

Alain Gaudray s’est confié à Info-chalon sur les dons d’organes: « Il y a, à peu près deux personnes par jour qui décèdent faute d’organes ! »

Alain Gaudray s’est confié à Info-chalon sur les dons d’organes: « Il y a, à peu près deux personnes par jour qui décèdent faute d’organes ! »

L’interview info-chalon.com !  

Jeudi 26 juin à 14 h 30, dans le cadre de Journée nationale de réflexion sur le don d'organes, Info-Chalon s’est rendu vers le mémorial en hommage aux donneurs d’organes, de tissus et à leur famille situé à l’Hôpital William Morey à Chalon-sur-Saône pour rencontrer Alain Gaudray, retraité praticien de l’Hôpital William Morey , ancien anesthésiste réanimateur, ancien responsable du Samu dans les années 1990, responsable du bloc opératoire sur une période et responsable de la coordination du prélèvement d’organes pendant une quinzaine d’années.

Cet ancien responsable de la CHPOT explique tout d’abord, la problématique de ne pas évoquer de son vivant auprès de ses proches si oui, ou non, on souhaite être donneur d’organes. Il explique que 70 % des personnes n’en parlent pas à leurs proches de leur vivant et c’est donc à la famille du défunt que revient la responsabilité et qui doit donc se prononcer sur un sujet sans réellement, savoir ce que le défunt souhaitait vraiment.  « Et c’est comme ça, que dans le doute, bon nombre de familles refusent ». Par la suite, Alain Gaudray s’est exprimé sur le mémorial : une statue qu’il a imaginée pour rendre hommage aux donneurs  afin de « les remercier eux et leurs familles ». Il expliquait  et détaillait d’où venait chaque détail de cette statue qui représente en partie l’acte imagée d’un don d’organe. Il remercie également Michel Bravais, ancien Directeur du Centre Hospitalier pour avoir permis l’installation de cette statue à l’intérieur de l’établissement hospitalier et Alain Longet pour sa création.

Alain, quel serait le message à lancer à la population chalonnaise et grand chalonnaise concernant les dons d’organe ?

A.G : « Ce que toutes les coordinations hospitalières font, ce que fait l’ADOT, c’est qu’il faut en parler de son vivant et d’en parler à ses proches de façon ou le jour J, où celui-ci doit survenir, les proches ne soient pas dans l’interrogation et ne prennent pas la mauvaise décision. Rappeler que potentiellement, que si on prend tous les organes susceptibles d’être pris, cela peut-être 7 vies sauvées en faisant un don d’organe et puis savoir qu’il y a une liste d’attente qui est énorme et qu’il y a, à peu près deux personnes par jour qui décèdent faute d’organes. Nous avons encore besoin de ces organes humains parce que premièrement la xénogreffe c'est-à-dire, la greffe à partir d’organes d’animaux notamment du cochon, ce n’est pas encore tout à fait au point non pas sur un plan technique mais sur le plan de l’acceptation, sur un plan immunologique et c'est-à-dire le système immunitaire d’une part et d’autre part s’il y a d’énormes progrès qui sont fait, ces progrès vont s’accélérer avec la miniaturisation, l’autonomie et l’intelligence artificielle et sur les cœurs artificiels, il y a un énorme travail qui est fait, cela avance avec des temps de greffes, d’acceptation et de fonctionnement qui augmentent aux Etats Unis mais on n’est encore pas tout à fait au point ! ». 

J.P.B et Nathan D.S.O