Agglomération chalonnaise

Un bénévole de la SPA témoigne

Un bénévole de la SPA témoigne
Un bénévole de la SPA témoigne
Un bénévole de la SPA témoigne
Un bénévole de la SPA témoigne

Oubliez vos réticences ou vos craintes. Trois ans que Thierry Masson donne de son temps aux chiens du refuge Ernest L’Henry de Châtenoy-le-Royal, après sa journée de travail. Et pour lui, tout a du sens.

La cinquantaine passée, Thierry est un lève-tôt : son travail le nécessite. Mais sa journée se termine vers 16 h, alors, plusieurs fois par semaine, il se rend au refuge Ernest L’Henry de Châtenoy-le-Royal.

L’idée du bénévolat

Après la mort de son Cavalier King Charles, il s’était promis de ne plus avoir de chiens. Fini. D’autant qu’il vit actuellement dans un appartement. Pourtant, sa fille vient lui soumettre une idée, qui se fraye un chemin dans les certitudes de Thierry : devenir bénévole à la SPA. Oui, apporter une bulle d’oxygène aux chiens abandonnés ou saisis à la suite de mauvais traitements. C’est tentant, il y a tellement de manières de prendre soin des êtres vivants !

Interview

Thierry répond aux questions d’Infochalon parce qu’il a trop souvent entendu : j’aimerais bien être bénévole, mais j’aurais trop de peine pour les chiens.

Infochalon : Comment ça s’est passé à la SPA de Châtenoy-le-Royal ?

Thierry : J’ai été très bien reçu. Corine et Lorena m’ont formé sur deux séances pour me faire connaître le refuge, me présenter les chiens, leur caractère et les bons gestes : comment rentrer dans leurs box, comment mettre le harnais, quelles précautions prendre en général et avec tel chien en particulier…

À l’heure de la promenade, les chiens sont excités, c’est normal, il faut donc être attentif et rapide dans ses gestes. La première fois, je vous avoue que ça m’a impressionné : le chien jappait, sautait sur son grillage… Il essayait de m’impressionner. Mais une fois rentré, le chien n’a qu’une idée en tête : sortir. Et les fois suivantes, il vous reconnaît par son odorat.

L’organisation de l’équipe des bénévoles est facilitée par un groupe WhatsApp. On s’inscrit sur un tableau, sous le nom du chien qu’on va promener. On peut noter un ou plusieurs créneaux, sans obligation. On voit ainsi quel chien a été promené, par qui, et quand.

Nous sommes une cinquantaine, le nombre de bénévoles a nettement augmenté ces derniers temps. Mais le plus beau, c’est que les adoptions aussi !

Quelles sont les missions du bénévole ?

Thierry : Les chiens doivent être promenés tous les jours, en laisse ou en longe, c’est une question de sécurité. C’est donc notre activité principale.

Ce sont des moments très importants pour la vie des chiens au refuge, on crée une relation de confiance avec l’animal et il arrive qu’on s’attache plus particulièrement à l’un d’entre eux. Certains bénévoles – il faut avoir de l’expérience et signer une décharge – peuvent les emmener plus loin en balade, par exemple au parc de Champforgeuil.

On peut aussi prendre soin d’eux en les brossant (certains adorent ça) ou, quand il fait chaud, en les arrosant, en leur faisant profiter des petites piscines dans la cour.

Et puis, les chiens, ça mange tous les jours, même les dimanches et jours fériés ! Alors, les jours où les employés sont en congé, ou s’il y a un arrêt maladie, on peut se porter volontaire, pour nettoyer les box, par exemple. Je me suis proposé un Jour de l’An pour prêter main-forte au refuge.

Il y a un bénévole qui fait pas mal de bricolage ; d’autres, comme Émile et Marc, sont des passionnés : le premier vient tous les jours de 14 h à 17 h 30, le second, après son travail. En fait, chacun met son temps ou ses talents au service des chiens ou des chats.

Pour certains bénévoles, c’est une deuxième famille.

Ce bénévolat vous apporte de la satisfaction ?

Thierry : Bien sûr ! Je ne savais pas quel sentiment j’allais ressentir devant ces chiens en box. Mais finalement, quand j’en promène un, je peux vous dire qu’il accélère le pas en rentrant pour avoir son repas à 17 h 15 ! Plus que ça : au refuge, ils sont soignés, en sécurité, et on leur apporte tout ce qu’on peut pour combler les manques, en attendant qu’ils soient adoptés ! Et mes réserves se sont vite envolées, comme mes préjugés d’ailleurs. On dit notamment que les chiens catégorisés sont dangereux, eh bien je peux vous dire qu’avec eux (type staff) je n’ai jamais eu le moindre problème !

Justement, vous avez une belle fin à cet entretien, non ?

Thierry : Oui. Mon fils, Alix, a adopté un chien du refuge que j’ai souvent promené : Romi. On le disait « pinceur », mais depuis qu’il fait partie de la vie d’Alix, il a retrouvé un équilibre et c’est un compagnon idéal. Il n’y a qu’à le voir en camping avec la famille ! 

Thierry, lui, a tenu sa promesse de ne plus avoir de chien… mais il est aujourd’hui l’homme de plusieurs chiens.
(voir plus de photos ci-dessous).

Par Nathalie DUNAND
[email protected]

SPA Région chalonnaise – Refuge Ernest L’Henry
Rue des Rotondes, 71880 Châtenoy-le-Royal
Tél. : 03 85 87 90 01
Site : spa-chalon71.fr
Mail : [email protected]

Signaler une maltraitance : www.interieur.gouv.fr/contact/signaler-maltraitance-animale