Bourgogne
Les aéro-modélistes en colère !
Publié le 06 Mars 2017 à 08h09

La mise en place de la Loi Drone du 24 octobre 2016 met en danger la passion des 100000 aéro-modélistes reconnus en France. Le collectif « Sauvons l’aéromodélisme » et son association de défense des planeurs « Finesse Plus » se sont constitués.
Face à la Loi votée le 24 octobre 2016, sous le Gouvernement Valls et définissant l’usage, dans le contexte insécuritaire actuel, de drones civils, une association s’est constituée dans la foulée afin de faire apporter un autre jugement et une autre interprétation au regard de l’aéromodélisme.
Nous sommes allés à la rencontre de Philippe Guillot, membre du bureau de l’association « Finesse Plus », association qui se bat pour obtenir une « refonte » de cette loi inappropriée aux modèles volants à vue de ces passionnés d’aéromodélisme.
Effectivement les drones ont pris de la place dans le ciel des engins télécommandés mais leurs usages n’est pas toujours dans le contexte de l’aéromodélisme.
Une loi pleine de paradoxe
Pour Philippe Guillot : « Cette loi englobe tous les aéromodélismes en entrainant un effet catastrophique. En effet les aéromodèles seront parqués sur des terrains, avec des obligations qui empêchent de voler partout sauf au niveau des interdits. C’est paradoxal !
Nous sommes, nous aéro-modélistes, dans l’obligation pour nos modèles de plus de 850 grammes, qui effectuent des vols à vue, sans GPS ( ce qui n’est pas le cas des drones), sachant que nous ne pouvons nous permettre de perdre le contrôle au risque de perdre le modèle que nous avons nous-mêmes construit, d’avoir à subir cette Loi Drone ! Un drone est programmé pour voler et là on peut comprendre qu’il faut être prudent devant ce risque. Dorénavant nous ne pouvons faire voler nos modèles que sur des terrains approuvés par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) »
On sent chez Philippe Guillot une vraie colère face à cette discrimination non réfléchie semble-t-il. D’autant que la Loi Drone prévoit en plus, la pose d’éclairage spécifiques pour identifier l’engin. Une telle installation n’est pas possible sur des planeurs, trop légers, pour supporter la charge que représente cette installation.
Philippe Guillot est un vrai passionné on le sait. Il demeure dans la région autunoise, professeur de chaudronnerie au lycée technique du Creusot, il est aussi à l’origine du petit train installé aux abords du lac d’Autun.
Trop de contraintes inutiles
Cette passion de l’aéromodélisme il la concrétise en allant faire voler son planeur, en montagne, sur un terrain aimablement prêté par un agriculteur savoyard. Un lieu idéal pour exploiter les courants d’air et surtout pour avoir toujours son engin à vue : « Aujourd’hui je dois faire signer un papier à l’agriculteur, au regard de la DGAC, attendre la réponse et le bon vouloir de celle-ci. Avant nous faisions du vol libre partout sauf ou cela était interdit et ceci depuis plus de 50 ans.
Celle Loi ne doit s’appliquer qu’aux personnes qui utilisent des drones civils qui, soit dit en passant, sont plus liés à un effet de mode qu’à une passion.
Notre association Finesse Plus va aller au devant des candidats à la Présidentielle pour se faire entendre. Nous avons lancé une pétition et déjà 8 000 signatures sont recueillies. »
Un autre aspect que met en avant Philippe Guillot, c’est le coté économique et touristique : « Cette loi Drone, si elle s’applique ainsi, aura un impact économique. Au regard des entreprises qui fabriquent les modèles dans un premier temps, les contraintes feront baisser les ventes. De plus la Loi oblige de mettre une puce pour voler, les étrangers qui aiment venir voler dans nos régions, ne viendront plus sur les sites de vol reconnus et cela aura une incidence touristique. En résumé, quitte à me répéter, nous ne sommes pas des terroristes mais des aéro-modélistes. »
Un sérieux coup de gueule, au nom des passionnés de l’aéromodélisme de Plaine, du Littoral et de Montagne, de toute évidence technique un modèle d’aéromodélisme n’est pas un drone, il serait bon de faire la différence.
JC Reynaud
Pour contacter Finesse Plus :
mail : association@finesseplus.fr
tel : 06 32 29 74 98
Source photos Olivier Bruni


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