Politique de gauche

Acharnement ou pas sur Thomas Thévenoud ?

Acharnement ou pas sur Thomas Thévenoud ?

La mémoire du Français en terme électoral est celle d'un poisson rouge de 6 mois... On n'a pas besoin de le rappeler mais revenons sur cette nouvelle polémique.

Le député de Saône et Loire, Thomas Thévenoud avait réussi le pari de se faire oublier et espérait même pouvoir vivre une vie politique "normale" sauf que quand ça ne veut pas ça ne veut pas. A coups de grands renforts médiatiques, Thomas Thévenoud a crié "à l''acharnement" contre sa personne. Admettons... on n'en dira pas plus, bienvenue dans la vie normale. Celle de milliers de contribuables  qui se voient face à des contrôles inopinés de l'administration fiscale ou de l'URSSAF pour de "malheureux" oublis. Bref on s'arrêtera là ! 

Mais sur l'acharnement ... ?? Franchement si Bercy porte plainte, soit le dossier est bien plus lourd qu'il ne le paraît, soit il y a un excès de zèle. Mais d'un côté ou de l'autre, il faudra payer. Pour autant la loi est claire, et en qualité de parlementaire, il ne peut l'oublier, si on ne déclare pas ses impôts en France ou si on ment sur ses revenus réels en dissimulant des avoirs à l'étranger, on est passible à la fois de sanctions fiscales et de poursuites pénales. Quoiqu'il en soit, c'est la fameuse Commission des Infractions Fiscales qui tranche et qui décide de poursuivre ou pas en fonction de l'épaisseur du dossier. Un dossier transmis par le Ministre chargé du budget. En se victimisant, Thomas Thévenoud ne joue pas forcément la meilleure carte de son jeu car une petite recherche succincte fait état de 1018 poursuites pénales par an, engagées par la fameuse commission... pour dire qu'il est loin d'être tout seul dans ce cas là. Dans le cas Thomas Thévenoud, il ne peut prétendre à sa bonne foi car ce n'est pas lui qui a pris les devants en régularisant sa situation mais bel et bien l'administration fiscale qui est venue se rappeler à lui. Une nuance de poids qui pourrait être lourde de sens. 

D'où la réflexion posée il y a quelques mois par info-chalon.com, à savoir l'idée d'imposer aux candidats à des élections, de s'acquitter d'un quitus fiscal. Un quitus délivré par l'ensemble des administrations fiscales et sociales validant le fait que les candidats sont à jour de toutes leurs fiscalités. C'est bien le minimum que l'on puisse demander. Un quitus de bonne gestion personnelle avant de passer à la gestion collective... Un quitus faisant état du patrimoine avant d'être élu... et du patrimoine à l'issue de leur mandat avant toute nouvelle élection. 

Laurent Guillaumé