Chalon sur Saône
La très talentueuse Marie Molliens va vous faire aimer le vertige !
Publié le 25 Septembre 2017 à 18h48

La jeune Chalonnaise, artiste notoire, qui sait produire des images fortes et qui en a fait sa marque de fabrique, proposera en ouverture de la saison de l'Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône, 'La DévORée', un spectacle de cirque bouleversant de vertige et de beauté. Rencontre...
Rendez-vous est donné au Théâtre du Port Nord, spécialement ouvert pour nous accueillir en cette journée du mardi 19 septembre, le soleil est au rendez-vous mais il fait un peu froid. Le théâtre avec ses gradins vides paraît encore plus grand qu'il ne l'est, impressionnant et sensation soudaine de petitesse. Marie Molliens se présente à l'entrevue, un peu en avance, très détendue, souriante, ce petit bout de femme, fildefériste, voltigeuse, acrobate, "enfant de la balle", dégage une aura exceptionnelle et nous invite à découvrir son univers dont l'esthétique tient ses références de la peinture ou encore du cinéma.
Comment est née l'aventure Rasposo ?
L'aventure Rasposo est née il y a 30 ans ! Pour la petite histoire, Rasposo est le nom du 1er spectacle et du 1er personnage de mon père. Fondée par mes parents, la Compagnie a proposé durant 10 ans des spectacles de théâtre de rue, puis la troupe s'est agrandie, notamment avec la venue de musiciens. En 2002, ils acquièrent leur 1er chapiteau et proposent des spectacles de cirque. C'est dans cet univers que j'ai grandi ; avec mon frère, nous sortons tous deux de l'Ecole nationale du cirque Annie Fratellini à Paris et tout naturellement nous faisons suite à nos parents. Nous nous sommes orientés vers le cirque en gardant l'esprit théâtre.
Vous participez donc à cette aventure depuis votre très jeune âge, vous êtes aujourd'hui la Directrice artistique de la Compagnie, avez-vous déjà envisagé une vie sans cirque ?
À l'adolescence, je voulais être vétérinaire. Mais je me suis vite rendu compte que le cirque était ce qui me correspondait et la vie qui m'était destinée. 2013 a été une année charnière puisque j'ai repris cette année-là la Direction de la Compagnie.
Vous ouvrez la saison 2017/2018 de l'Espace des Arts, Scène nationale avec un diptyque, qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Nous sommes fiers et honorés d'ouvrir cette nouvelle saison "hors les murs" puisqu'elle prendra place cette année encore au Théâtre du Port Nord. C'est aussi la reconnaissance du travail d'auteur effectué. On tourne beaucoup en France et à l'étranger, le public chalonnais et grandchalonnais nous connaît mais il a peu l'occasion de nous voir. C'est chose réparée. La DévORée, présentée du 27 au 29 septembre à 20h, sera suivie de Cabaret Rasposo, un événement créé sur proposition de l'Espace des Arts après quelques jours de résidence au Théâtre du Port Nord et qui sera présenté du 6 au 8 octobre.
Vous enchaînez les succès et les reconnaissances. Votre 1ère création 'Morsure', mettant en scène la férocité des rapports humains, a reçu le Prix des Arts du cirque SACD. Quels sont vos thèmes de prédilection ?
Je travaille sur la féminité et parle tout simplement de mes sensations. Je donne mon point de vue de femme de cirque animée par une passion dévorante. Je travaille donc sur l'intime, les non-dits mais aussi sur le frisson, la prise de risque. Avec La DévORée, le public est très proche, il reçoit toutes ces sensations. J'ai fait le choix d'un travail sur le charnel, l'onde nerveuse pénétrée de manière organisée. J'y explore ce qui nous ronge, ce qui nous dévore de l'intérieur avec cette question en point d'orgue : faut-il combattre à tout prix ou se laisser atteindre ?
Que défendez-vous, que voulez-vous transmettre ?
Je défends le chapiteau, le fait que le cirque ait un langage à lui, qu'il peut porter des idées fortes. Je me sens comme un chorégraphe, un metteur en scène, c'est l'outil qui est différent. J'aimerais que le cirque soit reconnu comme un art majeur à l'instar de la danse ou du théâtre.
Vous produisez des images fortes très cinématographiques ou empruntées à la peinture, c'est votre marque de fabrique ?
C'est un bagage transmis par une mère peintre et cinéaste. Dans La DévORée, il y a une esthétique empruntée à l'univers de Francis Bacon et de Gustav Klimt. Cela donne plus de force à l'ambiguïté des sentiments, de la situation, mais ma marque de fabrique, c'est le cirque-théâtre et la présence animale dans mes spectacles.
Pouvez-vous nous en dire plus sur La DévORée ?
Avec La DévORée je questionne l'image, l'icône que représente la femme de cirque et ce que l'on peut palper de sa féminité vulnérable, du paradoxe pour cette femme d'être à la fois un corps désirable et un corps humilié. Pour cela, je me suis inspirée du mythe de Penthésilée, déchirée par des sentiments contradictoires. La femme de cirque a de l'orgueil, elle veut plaire à son public ; le public, c'est son Achille à elle. La DévORée bouscule le public, ce n'est pas qu'un simple divertissement, le spectacle pousse à la réflexion, à s'interroger...
Sur Cabaret Rasposo ?
Cabaret Rasposo est une commande. Ce sera une grande soirée familiale avec les mêmes artistes que pour La DévoRée. Le spectacle sera crée lors d'une résidence au Théâtre du Port Nord et j'aimerais m'inspirer de l'univers de David Lynch car je suis très influencée par sa manière de filmer, par ses images...
Et pour la suite...
J'ai un projet en gestation. Prévu pour 2019, ce sera un format très réduit, très léger dans le nombre d'artistes présents dans lequel j'aimerais mettre en exergue le ‘solo fil’ et qui traitera de l'absence.
En attendant, ne manquez pas le diptyque Rasposo en ouverture de saison avec La DévORée et Cabaret Rasposo. Renseignements / Réservation : Tél. : 03 85 42 52 00



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