Chalon sur Saône
François Copreaux, pneumologue, fils de pneumo-phtisiologue, petit-fils de médecin généraliste chalonnais
Publié le 19 Décembre 2017 à 09h54

À la retraite depuis quelques mois, François Copreaux revient sur sa carrière et évoque cette famille de médecins chalonnais humanistes et souvent précurseurs dans leur manière de travailler avec leurs confrères.
Une famille de médecins chalonnais
Son grand-père était médecin généraliste à Chalon-sur-Saône, installé dans un cabinet sur le boulevard. Sur la table basse du salon dans lequel je suis reçue, trône un album photos ouvert sur une page remplie d'images sépia. Sur l'une d'elle, on me désigne ce fameux grand-père - l'émotion est palpable - qui soigna des soldats tant français qu'allemands. La médecine s'attache aux hommes, non aux idéologies. Maurice, son fils, sera quant à lui, médecin généraliste dans l'Yonne. Souhaitant offrir le meilleur à sa famille, il partira se spécialiser à Lille. En 1951, et en cela il fut un précurseur, il installa rue de Thiard la toute première association en France de médecins, tout occupé à soigner des pathologies comme la tuberculose.
François Copreaux marche alors dans les pas de son père. Il fait son internat à l'hôpital de Chalon-sur-Saône puis s'installe en tant que pneumologue en 1982, dans cette même ville qui l'a vu grandir. Il crée donc un Cabinet dans l'ancienne Clinique Sainte-Marie, sise rue du Général Leclerc ; la spécialité s'est alors considérablement transformée suite à l'explosion des cancers, allergies et apnées du sommeil. Comme son père l'a fait avant lui, il pense à s'associer avec un confrère de la Polyclinique de Bourgogne créant ainsi un plateau technique : "Moi qui étais rattaché à la Clinique Sainte-Marie, j'allais effectuer des gardes à la Polyclinique de Bourgogne et réciproquement pour mon confrère [...]. Monter cette structure commune sur 2 plateaux n'était pas évident en 1986 et même parfois mal vu", nous confie François Copreaux. "Mais elle nous a permis de travailler dans les synergies", poursuit-il. En 1988, se pose la question de l'emplacement de la Clinique Sainte-Marie qui, pour un bon fonctionnement, ne convenait plus. C'est alors que les médecins, avec leurs propres deniers, vont créer une nouvelle Clinique Sainte-Marie à Saint-Jean-des-Vignes. Lorque la Polyclinique de Bourgogne, alors plus gros établissement de la région, ferme ses portes, l'ARH répartit les spécialités entre divers établissements. L'extension de la Clinique Sainte-Marie favorisera l'intégration, en partie, de La Polyclinique de Bourgogne. François Copreaux y passera toute sa carrière.
Passionné, son credo : "Soigner la relation patient/médecin"
Ces trois dernières années, François Copreaux ne travaillait plus qu'à mi-temps : "J'ai cherché un successeur durant plus de 5 ans. Je ne voulais pas laisser mes patients et mes associés sans qu'un confrère ne vienne me remplacer." Il fait partie de ces médecins qui allient compétences et humanisme, sachant soigner le lien - la relation - avec le patient. "Il faut que la relation entre le patient et son médecin soit de qualité. On sait ce qu'occasionne une mauvaise, ou une absence, de communication", insiste-t-il. Notamment engagé au niveau du Conseil de l'Ordre des médecins au département et à la région, ainsi qu'à la Croix Rouge où il officie au Centre de Réhabilitation, un des premiers établissements de ce type en France permettant, avec efficacité, aux patients atteints de pathologies respiratoires de retrouver une qualité de vie.
Tout au long de sa carrière, François Copreaux a la joie de guérir et, pour ceux qui ne le peuvent pas, l'obsession de soulager. '"[...] Pour mon père, c'était une forme de satisfaction que j'épouse la même vocation que lui, bien que je fus complètement libre de choisir ma voie. Cependant, ce n'était pas tout à fait innocent de choisir ce métier. J'ai laissé cette même liberté à mes enfants [...]. À Dijon, l'un de mes professeurs m'a fortement marqué. C'est grâce à lui si j'ai choisi cette spécialité alors en pleine mutation. Aujourd'hui, les femmes fument autant que les hommes ; le cancer du poumon a rejoint le cancer du sein dans sa fréquence chez elles. Avant cette période, les expositions professionnelles (amiante) étaient au coeur de nos préoccupations". Quand on le questionne sur quels sont aujourd'hui les autres motifs de consultations, il nous précise : "les causes environnementales, sources d'allergies, qu'elles soient extérieures comme la pollution, qui reste un facteur extrêmement favorisant, ou intérieures : peintures, produits d'entretien, désodorisants..."
Et quand on lui demande d'évoquer le meilleur souvenir de sa carrière, il répond sans hésitation : "Le choix que j'ai fait, dans mon installation, de créer quelque chose de nouveau à Chalon. La ville nous tendait les bras. Il a fallu créer de toutes pièces une unité de pneumologie". Co-gérant du Centre Nicolas Pontoux, François Copreaux nous explique que lors de la création de cette maison médicale pluridisciplinaire en 2005, ce sont encore les médecins qui se sont remués et qui ont mis la main à la poche. Puis vient l'heure d'aborder les pathologies lourdes comme le cancer : "Le psychisme joue un rôle majeur. Quelques fois, les statistiques donnent 12 mois à une personne et, parce qu'elle a envie de se battre, 2 ou 3 ans après elle est toujours là. Bien entendu, les tumeurs se comportent de manière différente d'une personne à l'autre mais si la personne a envie de lutter, cette partie-là va entrer en compte. J'ai été marqué par un cas où il était donné 5 à 8 mois à un patient et cinq après, il était toujours là." Et l'empathie dans tout ça, s'interroge-t-on ? "Oui, il faut garder cette relation d'empathie mais on s'abrite tout de même derrière une carapace. En vérité, on ne débranche jamais complètement. Ce qui est primordial, c'est la qualité de vie qui reste. Je remercie tous les confrères avec lesquels j’ai travaillé dans l’intérêt des patients. L’expérience nous apprenant à rester toujours humbles devant la maladie."
SBR
Photos de famille représentant Paul Copreaux dont une au sein d'un hôpital militaire à Chalon-sur-Saône pendant la guerre 14-18 :


Photo du Docteur Copreaux, pneumo-phtisiologue à Chalon-sur-Saône. Maurice était aussi graveur sur cuivre et reconnu à ce niveau comme un artiste réputé. Cette photo date du 12 décembre 1975 lors d'une exposition à Marseille :


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