Edito

CORONAVIRUS - Un pass prolongé... mais un pass allégé ?

CORONAVIRUS - Un pass prolongé... mais un pass allégé ?

Le gouvernement est face à lui même. Tout l'argumentaire sur lequel s'appuyait la mise en place du pass sanitaire est face à la réalité des indicateurs sanitaires repassés au vert sauf que...

Ca bouge sur le font du pass sanitaire alors que nombre d'acteurs économiques réclament un assouplissement des règles imposant l'usage du pass sanitaire. Un fonctionnement qui reposait exclusivement sur une dialectique purement comptable de la part du gouvernement. Argumentaire sur lequel les chiffres restaient les chiffres. Sauf que depuis quelques semaines, les chiffres sont à la baisse. Une baisse qui se confirme semaine après semaine. Taux de positivité, seuil, nombre d'hospitalisations, un certain nombre de départements affiche des indicateurs sanitaires vert foncé au point que le maintien du pass sanitaire n'a plus aucune logique. 

Même l'inquiétude liée à la rentrée scolaire en présentiel a été levée et les projections ne laissent pas entendre de tension particulière sur le front sanitaire. 

Du coup, le gouvernement est face à lui même. Maintenir un pass sanitaire dont l'existence même est plus que jamais inaudible avec le risque de susciter une incompréhension ou lever par département en fonction des éléments imposés par le gouvernement. C'est un carrefour auquel est confronté la France. 

L'idée de faire sauter les verrous par secteur géographique, de faire respecter un pass sanitaire dans les zones les plus densément peuplées ou dans les grands rassemblements paraît être la plus salutaire à ce stade. Un conseil de défense se réunira cette semaine et des annonces devraient tomber, alors que le 1er ministre travaille sur un projet de loi afin de prolonger le pass sanitaire au-delà du 15 novembre. Il sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres avant d'être examiné par les députés et les sénateurs.

Pour autant, il est grand temps de reprendre un semblant de normalité dès lors où cela sera possible.

Laurent Guillaumé