Opinion de gauche

Le Parti socialiste de Saône et Loire soutient les enseignants en grève pour un protocole sanitaire garantis- sant la sécurité de tous.

En Saône-et-Loire, le Parti socialiste soutient les enseignants et le personnel éducatif en grève ce jeudi 13 janvier. Pour Franck Charlier, le premier socialiste de Saône-et-Loire, « il faut res- pecter notre école, les enseignants, le personnel éducatif, les élèves et leurs parents ».

Respecter l’école, c’est élaborer un protocole sanitaire clair, concerté et communiqué aux acteurs concernés dans des délais raisonnables de mise en œuvre. Trois protocoles depuis la rentrée de janvier, cinq depuis la rentrée de septembre, près de cinquante depuis le début de la crise et la protection des enseignants, personnels et élèves n’est pas assurée. On ne peut pas demander aux enseignants et personnels d’être présents pour assurer le bon déroulement de l’an- née scolaire et rester sourd à leurs alertes. Écoutons les propositions de leurs représentants, et celles des parents d’élèves !

Respecter l’école, c’est renforcer le protocole sanitaire au niveau 3, pour garantir la sécuri- té de tous et assurer la continuité de l’apprentissage des savoirs. Depuis l’automne, l’école est un lieu de circulation élevée du virus. Début janvier, en quatre jours, le nombre total d'ensei- gnants contaminés s’est avéré trois fois plus élevé que lors de la dernière semaine de classe de décembre, selon les chiffres du ministère. Au-delà d’un certain taux d’élèves positifs ou absents, la fermeture de classe s’impose. Les enseignants doivent bénéficier de masques FFP2 et être rem- placés en cas d’absence. Les élèves doivent bénéficier d’un dépistage systématique et hebdoma- daire.

Aérer et ventiler les classes évite la propagation du virus. Pour le Parti socialiste, l’investisse- ment pour des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air ne doit pas incomber aux seules collectivités locales. Aujourd’hui, les mairies, les départements et les régions sont aidées à hau- teur de 20 millions d’euros seulement et l’aide par capteur est plafonnée à 50 euros. Le Parti so- cialiste demande au gouvernement d’abonder cette enveloppe et de doubler le plafond.

Depuis deux ans, qu’a fait le ministre Blanquer pour aider l’école à affronter le Covid ? Pas assez de personnels, des équipements informatiques défaillants, des décrochages scolaires plus nom- breux, des protocoles qui s’accumulent sans cohérence. Avec sa gouvernance solitaire, il a échoué à restaurer l’école de la confiance. Sans parvenir à concilier protection et scolarisa- tion, il plonge l’école dans la défiance.