Givry

Présence soutenue à la commémoration du 11-Novembre à Givry

Présence soutenue à la commémoration du 11-Novembre à Givry

Le retour en images d'info-chalon.com

C'est avec un temps doux et clair que nombre de Givrotins ont pris part ce vendredi en fin de matinée à la cérémonie en souvenir du 11 novembre 1918.

Si le cortège s'est élancé au cimetière de Poncey, c'est à celui du bourg qu'il a pris de l'importance. Étaient présents, outre une centaine de citoyens, une trentaine de pompiers et de jeunes recrues, quelques élus, membres du conseil des jeunes, et anciens combattants, et une douzaine de musiciens de l'harmonie municipale qui, sous la houlette de Jean-Marie Levant, ont entonné le chant porteur d'espoir « Amazing Grace ».

Sébastien Ragot et Sébastien Martin se sont recueillis devant la stèle à la mémoire des neufs soldats morts de leurs blessures au collège Notre-Dame-de-Varanges devenu alors hôpital temporaire. Après une sonnerie aux morts, une minute de silence et l'hymne national, le cortège a repris son trajet jusqu'au centre-bourg et au monument aux morts.

Sur 1,4 million de « Morts Pour la France », 98 originaires de Givry
Là, ce sont trois membres du conseil des jeunes, Thuy-Duyen, Léandre et Laura, qui ont repris l'histoire de l'inauguration du monument : si le culte de la flamme fut lancé à l'échelle nationale en 1923, ce fut seulement cinq jours après la fin des combats que le conseil municipal de Givry décida d'ériger un monument du souvenir sur la place de la Liberté (ancienne Place de la Poste). Après un an et demi de récolte de fonds et d'études des différents projets, le monument façonné par le tournusien Pierre Curillon fut béni par le père Hémery le 10 août 1920.

Outre une messe de commémoration des 98 Givrotins tombés au combat, la foule de l'époque, parmi laquelle des pupilles de la nation, des vétérans de 1870 et des sociétés de secours mutuel, fit le tour de la ville avant de rejoindre le monument, d'assister à une succession de discours et de chants cathartiques, et de partager (déjà à l'époque !) un vin d'honneur.

Sébastien Ragot a ensuite lu le message adressé par les ministres Sébastien Lecornu et Patricia Mirallès. « La fureur du canon s'est enfin tue » mais commence désormais un funeste décompte pour les survivants : 1,4 million de soldats français décédés et 10 millions à l'échelle du continent, 4 millions de blessés, 3 millions de veuves et le double d'orphelins (sans compter l'impact démographique d'une génération perdue) et l'effroi de la vision des Gueules Cassées mêlé au souvenir de la puanteur des tranchées. Cent ans plus tard, le conflit russo-ukrainien et les militaires français tués au Mali rappellent que la guerre est un phénomène bien réel qui ne peut être jeté aux oubliettes du passé.

À nouveau un dépôt de gerbe en présence de Catherine Pannetier, attachée parlementaire représentant le député Rémy Rebeyrotte et arborant le Bleuet de France, puis une minute de silence et une Marseillaise avant que les élus remercient les porte-drapeaux et la délégation des sapeurs-pompiers, et que tout le monde soit convié à un verre de l'amitié dans le parc Georges Laporte.

Morale de l'Histoire avec un grand H : à Givry, mieux vaut faire couler le vin que le sang.