Chalon sur Saône

Oubliés du Ségur : «N'oublions pas les petits métiers !»

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 29 Novembre 2022 à 06h00

Oubliés du Ségur : «N'oublions pas les petits métiers !»

Le Ségur 2 octroie une prime mensuelle aux salariés du du secteur social et médico- social… sauf aux secrétaires, professionnels de la prévention, agents d'entretien et les directeurs. Pour la CGT Santé et Action sociale, cette exclusion du Ségur est une injustice particulièrement violente tant, elle néglige des professionnelles de valeurs. Plus de détails avec Info Chalon.

Pour bénéficier de la prime de 183 euros net par mois  (correspondant à 49 points d'indice majoré dans la fonction publique et évoluant comme ce dernier), il faut être travailleur social, selon le gouvernement. 

Seuls les aides-soignants, les aides médico-psychologiques, les infirmières et les cadres de santé ont la prime. En Ehpad ou en hôpital, les professions administratives l'ont aussi.

Mais les secrétaires, comptables, agents des services intérieurs (femmes de ménage et agents d'entretien), agents techniques et administratifs ne rentrent pas dans les champs de revalorisation salarial et n'ont donc pas accès à la prime Ségur.

Pourtant, dans les grilles indiciaires des salaires, ce sont des petits salaires.Les associations sont donc obligées de venir compenser pour que ses salaires soient à la hauteur du SMIC (1329,05 euros en 2022).

«Pourquoi avoir oublier ces petites mains dans les tractations du syndicat employeur (Ndlr : Nexem) avec l'État?», s'interroge Martial Petit de l'USD CGT Santé et Action sociale.

«On arrête pas de demander à ce que les choses changent, les syndicats employeurs nous disent qu'ils sont aussi pour l'égalité salariale mais entre les discours et la réalité, il y a un monde», précise Thierry Petit (aucun lien).

Pour l'USD CGT Santé et Action sociale, ce genre de pratiques est source de divisions entre les salariés.

«Nous sommes en fin d'année et nous sommes las des discours, on veut des actes !», ajoute ce dernier.

«Le coût indiciaire de la vie a augmenté pour tout le monde, cette exclusion est difficilement supportable pour les oubliés du Ségur, privés de cet apport de miettes salariales», renchérit Martial.

«La seule solution, c'est de légiférer !», estime Claude Cadot, le secrétaire de l'UL de la CGT.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati