Opinion

"Augmenter les salaires reste une urgence ! " pour la CGT

"Augmenter les salaires reste une urgence ! " pour la CGT

Après les journées de mobilisations des 29 septembre, 18 octobre, 27 octobre et du 10 novembre 2022, les salariés se sont mobilisés par des actions de grève et des manifestations dans leurs entreprises et services en Saône et Loire.

Ils revendiquent l’augmentation des salaires, des pensions, et des minimas sociaux. En effet, ils font le constat légitime que tout augmente sauf leurs salaires, ou alors de manière très insuffisante compte tenu de l’inflation galopante. 

Cela fait plus de 30 ans que l’on nous sert le motif de la crise passée, présente ou à venir pour ne pas distribuer équitablement les richesses. 

De plus en plus de salariés du public comme du privé se retrouvent dans les propositions de la CGT pour une plus juste répartition des richesses, car chacune et chacun subit la même politique salariale au rabais.

 Il faut changer cette politique antisociale !!! C’est ce qu’ont exprimé à nouveau les milliers de travailleuses et travailleurs en grève et dans les cortèges depuis le 29 septembre. Il y a rarement eu autant de grèves dans les entreprises pour l’augmentation des salaires qu’il n’y en a eu ces derniers mois. 

La CGT, en lançant une grande campagne sur les salaires depuis l’automne 2021 y a largement contribué. Les grèves ont permis d’ouvrir des négociations salariales là où il n’y en avait pas ou de les faire avancer dans les entreprises où il y a des syndicats CGT, par le biais de NAO (négociations annuelles obligatoires). 

Là où les années précédentes le patronat et le gouvernement disaient qu’il n’était pas possible d’augmenter les salaires, les mobilisations les ont obligés à reconsidérer leur position. 

Exemples des entreprises ou les salariés ont vu leurs salaires augmenter grâce aux mobilisation CGT

ALSTOM : les primes centrales entre 700 et 800 euros,  en local une prime de transport doublé, un casse-croute majoré de 3 euros sur 6 mois, une participation du resto de 2 euros., le payement de 2 jours de grève sur 3, obtention d’une réouverture des négociations sur l'accord prime de transport, de l'accord fin de carrière de posté.

 

ENEDIS : Les salariés ont obtenu 200 € brut mensuels d’augmentation ainsi qu’une enveloppe pour des mesures individuelles. 
FPT BOURBON : en début d’année tous les salariés ont eu 75 € brut d’augmentation et suite aux NAO de novembre 2022, ils ont obtenu 120 € brut dès janvier 2023

 

SILGAN LACROST : la direction et les salariés se sont mis d’accord sur une augmentation salariale de 5,1 %, en plus d’un accord sur les tickets-restaurants et la mutuelle.

 

Pour autant il reste encore bien des choses à gagner :

 o L’augmentation de 3,5% du point d'indice dans la fonction publique, après 10 années de gel et un taux d'inflation deux fois supérieur, n'a pas réglé le problème des débuts de carrière et le tassement des grilles de salaires. 

o Dans le privé, plus de 120 des 166 branches professionnelles de plus de 5000 salariés, ont des niveaux de rémunération inférieurs au SMIC.

 La CGT revendique la remise en place d'une échelle mobile des salaires, c'est-à-dire l'indexation automatique de tous les salaires sur le coût de la vie. C’est une mesure urgente et indispensable. La CGT appelle l’ensemble des travailleurs, de la jeunesse, des retraités à rester mobilisés dans tous les secteurs professionnels, public comme privé, sur l’ensemble du territoire, pour gagner des augmentations de salaires, des minimas sociaux et des pensions, et imposer un nouveau choix de société !