Chalon sur Saône

Kim Melville a lancé à Chalon le mouvement du rock intenable

Kim Melville a lancé à Chalon le mouvement du rock intenable

Briser la glace n’est jamais une mince affaire. Ce samedi 15 avril c’était le rôle délicat et néanmoins valorisant de la première partie qui lui était confiée pour cette Nuit du rock, à qui Chalon-sur-Saône offrait l’hospitalité. Les consciences allaient être remuées !

Les étapes sont franchies une à une

La semaine dernière la jeune femme, ex-élève de l’IMEP-Paris College of Music,  était aux Etats-Unis, à Memphis plus précisément, où elle a pu toucher du doigt la réalité du King Elvis Presley dans sa demeure de Graceland, ainsi qu’y recharger ses accus pour, le moment venu, restituer cet inégalable viatique. L’occasion lui a été fournie très peu de temps après, la déperdition se révélant conséquemment quasi nulle. Au four et au moulin, la chanteuse-guitariste ne doit qu’à elle-même la nature de ses prestations, la chanteuse-guitariste en assume l’alpha et l’omega, puisqu’elle est par ailleurs auteure et compositrice. Au mois d’octobre 2021 sortait-elle son premier single/clip répondant à la dénomination «Mr My man », suivi le mois d’après de son premier EP comportant cinq titres. Puis ce sera en septembre 2022 la venue au monde de son second single, intitulé « Evil trouble Cupcake ». A l’heure actuelle c’est son premier album qui fait l’objet de ses préoccupations. Il devrait tomber dans les bacs soit cette année, soit l’an prochain. Une inexorable montée en puissance…

 

Un rock qui déchire

A Chalon, salle Marcel-Sembat, Kim Melville s’est arcboutée sur ce qui l’a construite en tant qu’artiste protéiforme, avec un mélange des genres au sein duquel percent le blues, la country, le metal, les accents orientaux, etc. dont le rock est sans conteste hégémonique. Le public a eu devant lui, non pas une frêle personne, mais quelqu’un de foncièrement engagé dans un combat de tous les instants afin que la suprématie de son corpus musical ne soit pas un vain mot. Intégralement en anglais, ses chansons sont galvanisées par  une voix poussée à intervalle régulier à son paroxysme pour mieux coller à la rudesse de ses expressions, ses riffs de guitare rehaussant l’ensemble. La flamme qui brûle en elle ne s’étiole à aucun moment, l’instrumentiste-interprète n’ayant qu’une seule idée en tête : aller de l’avant et partager le plus possible sa croyance en l’esthétique de ce sur quoi elle mise. Kim en plus n’est pas isolée sur scène, son entourage immédiat se composant d’un guitariste, d’un bassiste, et d’un batteur. Alors, pas belle la vie ?

 

                                                                                                                               Michel Poiriault

                                                                                                                               [email protected]