Culture
Dancing People Don't Die 2023 : Interview avec PAR.SEK
Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI
Publié le 05 Novembre 2023 à 08h30
PAR.SEK, c’est un voyage sans retour au cœur de la Voie lactée, une chevauchée électro pop secouée d’énormes basses et d’étranges expériences corporelles. À l'occasion du festival Dancing People Don't Die 2023, le groupe s'est produit sur la scène de LaPéniche. Plus de détails avec Info Chalon.
C'est sous l'impulsion de Simon Padiou, compositeur, producteur, auteur et chanteur, qu'en 2019 est PAR.SEK. Doté d'un style aiguisé, ce jeune artiste de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) entremêle de façon très personnelle chanson, rock, électro, pop expérimentale, le tout saupoudré d'une vitalité toute punk et par là même, fait souffler un vent de renouveau et de vitalité sur la pop française.
PAR.SEK, c'est aussi Coco, à la basse, et Manon à la vidéo, lors de shows totalement exaltés et exaltants.
C'est dans le cadre du festival Dancing People Don't Die 2023, que le trio auvergnat a présenté un spectacle explosif, plein de couleurs, de strass et de lumières, avec projection vidéo et discours cosmiques. Les textes parlent d'amour, de fin du monde, et d'amour pendant la fin du monde. En mettant l'ennui, la tristesse et le désespoir dans une musique qui fulmine.
Interview
Salut PAR.SEK ! Pouvez-vous définir votre style en quelques mots ?
Je dirais une explosion de couleurs et de fun, oui, de fun, pour plonger les problématiques de notre génération dans un grand bain de lâcher-prise, de fraîcheur et de liberté.
Ah ouais quand même ! Et PAR.SEK a toujours été comme ça ?
Sous sa forme actuelle, je dirais depuis 2010. À la base, le projet était très électro, assez glitch, un peu informatique et du coup au début, on a trouvé tous les textes avec plein de parenthèses, de slash, de signes et c’est à ce moment-là qu’on a créé cet univers spatial.
D'ailleurs, pourquoi PAR.SEK ?
Parsec, c'est une unité de mesure astronomique et après le point, le K c'est pour des raisons esthétiques.
Même si on s'éloigne un peu du sujet (ou pas), qu'est-ce qui vous intéresse dans l'astronomie ?
Simon : L'astronomie, j'aime bien. J'ai passé beaucoup de temps sur Facebook à checker les groupes. Il y a un groupe qui s'appelle Astronomie pour les débutants, avec des photos de l'espace, des sons de mars, des vidéos de Mars en 4k. Moi, je trouve ça merveilleux !
Coco et Manon, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?
Coco : Moi, j'ai commencé en jouant du banjo dans un groupe de folk qui s'appelait Yellow Spaceships.
Manon : En 2020, j'ai rencontré Simon dans une école de cinéma et j'ai faisait de la création de vidéos pour le théâtre.
Côté musique, Simon et Coco, comment travaillez-vous ?
Coco : On travaille ensemble principalement pour la scène parce que c'est Simon qui compose tout. On essaie de faire en sorte de ne pas avoir de problèmedd pendant un très court temps qui dure environ 24 heures ou 48 heures avant un concert. On répète peu et ensuite, on emmène les chansons sur scène et on délivre le truc. C'est pas forcément choisi. Mais ce que j'aime dans ça, c'est qu'il y a toujours une franchise dans la manière dont on délivre notre musique sur scène. On se surprend nous-même finalement ! On arrive, Simon chante, je l'accompagne et on découvre des trucs. Un dialogue se crée autour des chansons qu'on connaît mais je crois qu'il y a un truc un peu punk dans l'idée.
Simon : Comme on vit aussi une histoire d'amitié, on a des problèmes et parfois c'est super ! Quand il y a des chansons très intimes parfois, on se regarde et on se fait des petits clins d'œil. On s'en sert aussi pour se dire des choses et aussi pour dire aux gens qu'ils peuvent se permettre de le faire. Pas de le faire pour eux, mais pour qu'il y ait un espace d'échanges.
Quelles sont vos influences ?
Simon : C'est très large : Niagara, Ryoji Ikeda, Rebeka Warrior, Flavien Berger, Ascendant Vierge ou encore DITZ.
Des nouveaux projets ?
Coco : Oui, pas mal de projets, comme un nouvel EP qui sortira en février 2027 sous le label Caramba.
Manon : On se produira le 22 novembre au Brise Glace à Annecy.
Simon : Et chez nous, à Clermont-Ferrand, le 23 novembre.
Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati
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