Politique

Grève des enseignants : 300 personnes dans les rues de Chalon-sur-Saône «pour défendre l'école publique»

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 01 Février 2024 à 18h00

Grève des enseignants : 300 personnes dans les rues de Chalon-sur-Saône «pour défendre l'école publique»

Les principaux syndicats de l'enseignement et du personnel de l'Éducation nationale appelaient ce jeudi à une journée d'action. Plus de détails avec Info Chalon.

Les enseignants ont pléthore de revendications. L'abandon du Pacte enseignant, de meilleures conditions de travail et l'augmentation des salaires sont les trois plus citées.

Sans oublier la volonté de peser sur les négociations de la carte scolaire, en cours en ce moment, et qui pourraient déboucher sur de nombreuses suppressions de postes, ce que refusent les syndicats de l'enseignement. 

«En Saône-et-Loire, sur le volume global, on pourrait perdre 24 postes d'enseignants dans le premier degré (maternelle et élémentaire)», nous explique Vincent Castagnino, co-secrétaire départemental de la FSU-SNUipp 71. 

D'après un communiqué de l'Intersyndicale (FSU 71, CGT Éduc'Action, FO FNEC FP71, SE-UNSA71), on parlerait également de 60 fermetures de postes de professeurs dans le second degré (collèges, lycées généraux technologiques ou professionnels) sur les 98 postes amenés à être supprimés à la rentrée 2024 de l'Académie de Bourgogne

Plus de 8000 postes ont été supprimés depuis 2017.

La contestation porte aussi sur le Choc des savoirs, ce plan présenté par Gabriel Attal, lorsqu'il était encore ministre de l'Éducation nationale. Il générerait plus d'inégalités, en prévoyant des groupes de niveaux à la rentrée au collège.

«Les mesures présentées comme "Choc des savoirs" dessinent un projet d'école qui revient sur l'objectif de démocratisation et aggrave les inégalités», peut-on lire dans le communiqué.

À côté des revendications plus locales, comme le maintien des classes dans le colimateur de la DASEN de Saône-et-Loire, et sectorielles (opposition au projet de réforme du lycée professionnel ou la question des AESH), c'est aussi la personnalité et les propos de la nouvelle ministre, Amélie Oudéa-Castéra, qui sont sources de tensions.

Et l'appel a été entendu à Chalon-sur-Saône puisque 300 personnes, selon la Police, un chiffre corroboré par l'Intersyndicale, étaient mobilisées dès 14 heures 30, au départ de la Place de Beaune. 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati