Bresse Chalonnaise

La commune de Saint-Germain-du-Plain prend son destin en main et porte un projet historique avec la reprise de la friche Bouillard

La commune de Saint-Germain-du-Plain prend son destin en main et porte un projet historique avec la reprise de la friche Bouillard
La commune de Saint-Germain-du-Plain prend son destin en main et porte un projet historique avec la reprise de la friche Bouillard
La commune de Saint-Germain-du-Plain prend son destin en main et porte un projet historique avec la reprise de la friche Bouillard
La commune de Saint-Germain-du-Plain prend son destin en main et porte un projet historique avec la reprise de la friche Bouillard

Il y a les diseux... et à Saint-Germain-du-Plain, il y a les faiseux. La commune a pris les choses en main, sur cette friche industrielle d'une emprise foncière de milliers de m2. Visite pour info-chalon.com.

Aux portes de Chalon sur Saône, Saint-Germain-du-Plain est en passe d'entamer une véritable mue. La commune totalisant 2400 habitants entre dans une nouvelle dimension en prenant en main le dossier d de la friche Bouillard. Une friche nichée en plein coeur de la commune, devenue au fil des décennies comme le symbole du renoncement et de la désindustrilisation de nos territoires ruraux. 

Face à cela, deux stratégies étaient possible. Laisser les choses se faire, avec le risque de voir les bâtiments se dégrader toujours plus, avec des toitures en fibro-ciment pleine d'amiante et les conséquences que cela engendre sur la santé et l'environnement ou prendre les choses en main. 

L'équipe municipale réunie autour de Christian Guigue a décidé d'aller de l'avant et de ne pas jouer la carte du renoncement, face à un monde se voulant toujours plus urbanisé. 

"La friche à elle seule, est un regard vers notre passé industriel"

Les moins de 20 ans ne le savent sans doute pas mais Saint-Germain-du-Plain a bien eu une histoire industrielle, et la friche Bouillard, disposée sur le champ de foire communal, est là pour nous le rappeler comme une verrue inextricable. 

Construite dans les années 40, l'ancienne usine de moules en plasturgie déménage pour une modernisation au début des années 90. Les anciens locaux seront abandonnés sur près de 14000 m2 en plein coeur du village, sans que personne ne se penche sur leur devenir.  Les quatre bâtiments rachetés par la commune concernent une surface de 10 000 m2, alors que depuis quelques années, une association de paintball s'était emparée des lieux pour en faire son terrain de jeu. 

50 000 euros pour l'acquisition du foncier par la commune... pour un projet global à plus de 5 millions d'euros

Pour Christian Guigue et son équipe, "que fallait-il en faire ? Laisser le temps agir ? avec les risques que ça engendre ? On a pris la décision de réhabiliter les lieux, avec un très fort accent dirigé vers les associations communales".  Des espaces dédiés, des lieux de réunions, des lieux de stockage, une salle polyvalente permettant d'accueillir des événements toute l'année, un espace réservé aux boulistes... et bien d'autres sont au coeur du projet.

Après un appel à projet lancé auprès des cabinets d'architecture par l'entremise d'un comité consultatif créé autour de la friche, c'est un cabinet lyonnais qui a été retenu, Looking for Architecture. 

Quels premiers coûts pour la commune ? 

Accompagné de Michel Woog, adjoint au maire, Christian Guigue a tenu à aborder l'ensemble du projet afin d'être le plus transparent et précis possible. Après l'acquisition à 50 000, la commune a financé les 102 000 euros dédiés aux études préalables. Il faudra compter 347 000 euros pour le désamiantage complet du site.  Si l'évacuation des déchets entreprosés sur le site avait été facturée à 100 000 euros, la commune a décidé d'agir par elle-même, en faisant appel à un noyau dur de bénévoles, "on n'a pas ménagé notre peine" assurent en choeur Christian Guigue et Michel Woog, avec les membres du comité consultatif, "avec au final, une belle économie réalisée". 

Côté financements ? Les premiers dossiers montés, la commune entend bénéficier de 600 000 euros de la région Bourgogne-Franche Comté dans le cadre de l'opération Territoire en dynamisme, 65 000 euros du département de Saône et Loire, ainsi que de 650 000 de l'Etat dans le cadre de la DETR. Au total, le projet devrait bénéficier d'un financement à hauteur de 2 millions d'euros, assure Christian Guigue.

Avec un taux de croissance annuel de sa population de l'ordre de + 4,6 % par an depuis  plus de 10 ans, la commune de Saint-Germain-du-Plain se doit d'accompagner sa population avec un niveau de service toujours plus exigeant. Avec des outils communaux vétustes à l'image de la Maison pour Tous, plus en capacité d'être opérationnelle tout au long de l'année, l'aménagement de la friche Bouillard tombe à point nommé.

Une réflexion menée autour de l'ancien Hôtel de la gare 

Le bâtiment abandonné depuis de nombreuses années figure lui aussi au centre des réflexions. La municipalité a décidé de préserver son intégrité et de réfléchir à un projet qui pourrait être celui de la réouverture d'un espace ouvert au public, et tourné vers la voie verte, positionné à quelques mètres. Un outil indéniablement stratégique. 

Une réunion publique est annoncé le 18 septembre à 19h à la salle des fêtes, afin de faire un point d'étape sur ce projet emblématique de la commune. Une réunion ouverte à tous. 

Côté calendrier, l'idée étant d'être opérationnel pour le début de l'année 2028 ! 

Laurent GUILLAUMÉ