Opinion
CHALON DANS LA RUE 2018 – Si Chalon dans la Rue n’existait pas, il faudrait certainement l’inventer !
Publié le 23 Juillet 2018 à 16h51

Quelques réflexions sur la 32ème édition du Festival de Chalon dans la Rue.
Chaque année, le Festival des arts de la rue fait des mécontents. « Onpeupussegarer », disent ces derniers. Parfois, comme des automates, ils rebaptisent le Festival : « Chalon dans la crasse », insinuant ainsi que Chalon n’est alors plus qu’une décharge à ciel ouvert. Parfois, ils le font même sans avoir jamais mis les pieds en ville à ce moment-là… Parce qu’une cousine de la tante d’un ami leur aurait dit qu’il paraîtrait que ça amènerait des gens pas très recommandables.
Faut être honnête, et le contester serait une forme de déni de réalité, il y a, pendant le Festival, des gens pas très finauds, quelques fois imbibés d’alcool, et qui beuglent. Mais, au moins, ces derniers ont-ils la politesse de ne pas klaxonner toute la nuit, complètement défoncés derrière le volant de leur caisse, en gueulant « On est les champions ! » ou « On a gagné ! ». Comme ce fut par exemple le cas pour la finale du mondial de football 2018. A ce propos, elle faisait quoi, cette nuit-là, la maréchaussée ? Quand il y a foot, tout est permis ? C’est officiel, on peut rouler avec deux grammes dans chaque bras quand les Bleus gagnent ?
Chaque année, le Festival fait donc des mécontents. Et ce n’est pas info-chalon.com, dont certains contributeurs n’étaient pas particulièrement très réjouis de ne pouvoir fermer l’œil de la nuit à cause de tous ces emmerdeurs qui nous les ont brisées menu jusqu’à la victoire finale des Bleus, qui va leur dénier le droit de la ramener. Et puis, si on peut plus râler en France, où va-t-on ?
Ceci étant dit, on se demande si, derrière les gueulantes de comédie prêtes à l’emploi, ce qui irrite ces mécontents n’est pas autre chose de plus crucial…
Qu’apportent fondamentalement les spectacles que l’on peut voir pendant le Festival ? Du rire, d’abord. Du rire gras, mais aussi…caustique, celui qui nous saisit quand on se rend compte de l’absurdité d’une situation, celui qui rabat le caquet de tous les arrogants et autres suffisants. Il apporte aussi des éclairages sur des sujets importants, que la langue de bois maniée avec virtuosité par la plupart des politiques contemporains, cette succession de Bullshits que le président de Les Républicains a reconnu balancer à tout un chacun ou presque (Lire ICI), obscurcit, en lieu et place d’éclairer les citoyens pour faire des choix en connaissance de cause. Surtout, il fait naître des doutes. Des doutes qui abattent les certitudes les mieux ancrées. Des doutes qui rendent tolérants. Des doutes qui incitent à prendre en compte le point de vue de l’autre, au lieu de le rejeter sans autre forme de procès. Il interroge. Il ouvre des perspectives de réflexion pour des jours entiers, des semaines, des mois, peut-être des années.
En résumé, s’il est évidemment divertissant, le Festival de Chalon dans la rue est aussi engageant. Chambre d’échos des sujets qui travaillent le corps social, il dispose en ce sens d’un formidable pouvoir réfléchissant. Il dispose aussi d’un autre pouvoir : celui de faire réfléchir, bien mieux que de longs discours ineptes ou des essais abscons. Peut-être parce que, indépendamment des fonctions que les uns et les autres assignent aux arts, ceux-ci n’ont pas leur pareil pour rendre accessibles des thèmes dont plus personne ne sait nous parler sans nous faire bailler, nous crisper, nous rendre neurasthéniques.
Ne serait-ce pas cela, finalement, que certains n’aiment pas dans le festival ? Ne serait-ce pas plutôt parce qu’il questionne plus qu’un but mis à la trente-deuxième ou à la cinquante-sixième minute par un footballer que certains le rejettent ? Info-chalon.com n’a bien évidemment pas la réponse à cette interrogation. En revanche, une chose est à peu près sûre : ce Festival est socialement nécessaire. Et son succès, cette année encore, le démontre.
Samuel Bon



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