Chalon sur Saône
Cécile Rateau expose ses arbres à la Chapelle du Carmel à Chalon-sur-Saône
Publié le 15 Septembre 2017 à 14h23

"La nature est une bibliothèque, lisez-la au lieu de la brûler !" L'artiste-peintre, née à Chalon-sur-Saône, a cité Idriss Aberkane lors de l'inauguration de sa très belle exposition. L'interview infochalon.com :
À quel moment le dessin et la peinture se sont-ils imposés à vous ?
Au collège, la professeure d'espagnol m'a fait découvrir Vélasquez et Gaudi. Une véritable ouverture sur le monde de la peinture ! Je n'ai jamais plus quitté cet univers depuis.
Quel est votre parcours ?
Après les Beaux-Arts de Chalon-sur-Saône, Beaune et Dijon, j'ai passé ma licence à la FAC d'Arts Plastiques de Paris VIII. S'ensuivent des expos collectives, des résidences d'artistes, des participations à des collectifs de peintres : collectif ubu, annex99 et maintenant Aux Arts! etc. En parallèle, j'ai mené des ateliers pour enfants dans diverses structures : centres de loisirs, écoles maternelles et primaires, secteur de la petite enfance... Aujourd'hui, je continue ces interventions, également dans mon atelier et j'enseigne aux Beaux-Arts de Beaune.
Comment concevez-vous votre métier ?
Je considère la peinture comme un métier, tout métier peut être une passion. Je ne crois pas au don. Certes, certains d'entre nous ont plus de capacités mais ne les utilisent pas forcément ! La peinture se découvre, s'apprend et se travaille tout au long de la vie, pareil à un musicien professionnel qui sans cesse fait ses gammes.
Combien de temps passez-vous à peindre chaque jour ? Avez-vous un rituel ?
Cela dépend des périodes de l'année, quand j'ai des ateliers à l'extérieur, je ne peux pas travailler. Sinon, les jours disponibles, je travaille entre 5h à 6h par jour. Quand j'ai plusieurs jours d'affilés, c'est bien. Je commence toujours par ranger un peu mon matériel et passer un coup de balai, cela me permet de faire le vide dans ma tête !
Vous semblez très à l'aise avec les grands formats...
C'est toujours très plaisant de travailler sur de grands formats. Toute l'énergie du corps est mobilisée et on s'attarde moins sur les petits détails.
Vous avez évoqué avoir 5 sujets de prédilection, quels sont-ils et pourquoi ?
Depuis que je peins, tous mes sujets tournent autour de l'humain. Le portrait, le corps, l'espace dans lequel il vit, tout ce qui l'entoure, son écosystème etc. Je fais partie de cette espèce... Je ne suis peut-être pas très optimiste mais je m'interroge beaucoup quand à son avenir. Je pense que nous sommes fragiles, nous nous adaptons doucement au changement, de gros problèmes écologiques et économiques nous attendent et...nous ne sommes pas prêts.
Au travers de cette exposition "Desseins d'arbres", que voulez-vous susciter ou transmettre ?
L'arbre, est un sujet extrêmement riche par sa forme, sa structure, ses lignes, ses masses... et ses capacités au sein de notre écosystème. Nous et d'autres espèces terriennes avons grand besoin de lui, pour respirer, pour vivre... sans lui, nous n'existerions pas... Je pense sincèrement que si nous souhaitons prolonger la vie de notre espèce, nous devons apprendre à considérer et respecter notre écosystème.
Vous êtes l'une des fondatrices de l'association Aux Arts! etc., pouvez-vous nous en dire plus ?
Aux Arts! etc. est né d'un rassemblement de peintres, sculpteurs, photographes qui souhaitaient échanger, exister et être davantage considérés. Les arts plastiques sont la dernière roue du carrosse de la Culture qui est elle-même en marge des budgets des gouvernements. Pourtant, les arts plastiques sont omniprésents, on les retrouve dans la littérature, les sciences, les mathématiques, l'histoire, les différentes cultures...
Quels sont vos projets à venir ?
Avoir des projets, c'est facile, les mettre en œuvre, c'est autre chose. Pour le moment, je vais continuer d'explorer la forêt bourguignonne, la dessiner, la peindre, faire des recherches, découvrir. Mais aussi lire. De nombreux livres de jeunes scientifiques nous font comprendre le biomimétisme, l'agroforesterie mais aussi les neurosciences... il serait vraiment temps d'être à leur écoute.
Propos recueillis par SBR



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