Chalon sur Saône

Face à l'épreuve du COVID-19, les réactions du côté de l'IFSI de Chalon sur Saône

Face à l'épreuve du COVID-19, les réactions du côté de l'IFSI de Chalon sur Saône

Pandémie de COVID-19, fermeture de l'école, cours à distance, confinement mais aussi renfort dans les différents hôpitaux et EHPAD du département, florilège de réactions des étudiants et du personnel de l'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) du Chalonnais avec Info Chalon.

L'épidémie de coronavirus et les mesures de confinement ont chamboulé la vie des étudiants de l'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) du Chalonnais.


Hier, à l'occasion de la rentrée des trois promotions d'étudiants en soins infirmiers et de la formation d'aides-soignantes de l'IFSI, nous avons interrogé quelques-uns d'entre eux.


Si pour John, 39 ans, actuellement auxiliaire de vie avec un diplôme canadien (préposé au bénéficiaire), après avoir vécu 11 ans à Montréal, intégrer l'IFSI, c'est «tout reprendre à zéro». Il aborde l'année avec une certaine sérénité.


Pour Virginie et Sarah, 42 et 33 ans, qui font elles aussi partie des 35 personnes à intégrer la formation d'aides-soignantes, il s'agit de «s'adapter à une situation hors norme».


Elles ont été sélectionnées sur dossier et sans entretien, distanciation sociale oblige.


«Nous sommes ravis de revoir les étudiants. Ils nous manquaient. C'était un petit peu long sans eux. Parce que le but d'une école, c'est d'avoir des étudiants», déclare, de son côté, Valérie Dilhan, l'intendante de l'IFSI du Chalonnais.


«Parce que les cours en visioconférence, c'est pas évident et rester toute la journée devant un écran, non plus», précise-t-elle.


Parmi les 104 étudiants en soins infirmers et 7 aides-soignants issus de l'IFSI du Chalonnais affectés sur des missions de renfort, lors de la période de confinement, se trouvait Alexandra, en 3ème année : «J'ai pas eu d'appréhension. Ce genre de situation de crise, c'est exactement ce pourquoi je me suis engagée».


Même engagement pour Sarah, également étudiante en 3ème année.


«Sans hésitation, je me suis portée volontaire même si j'avais un peu peur», nous dit la jeune Chalonnaise affectée à l'Hôpital de Belnay, à Tournus, durant la période de confinement.


«L'ARS* de Bourgogne Franche-Comté préconise via la DGES**de faire des aménagements de formation et de développer des enseignements à distance, ce que nous faisons. Avec les limites que nous connaissons puisque nous sommes une une formation professionnalisante donc nécessité de mettre en place des travaux pratiques mais ça, nous l'avons organisé puisqu'on a réfléchi sur l'aménagement de ces formations qui tiennent compte de l'acquisition des compétences de nos étudiants mais aussi des mesures barrières. C'est ce qu'on présente à nos étudiants», nous explique Pascale Loriot, directrice de l'établissement.


Cette année, les cours prendront fin le 2 juillet.


* L'Agence régionale de santé.
** La Direction Générale de l'Enseignement Supérieur.

 

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati