Bourgogne

Les agriculteurs viennent donner de la voix à l'occasion de la plénière du Conseil Régional

Les agriculteurs viennent donner de la voix à l'occasion de la plénière du Conseil Régional

S'estimant en danger par rapport à la nouvelle PAC, les agriculteurs sont venus interpeller directement les élus, ce lundi matin, au Conseil Régional de Bourgogne.

1AGRICULTEURSALAREGION2.jpg


Les agriculteurs sont inquiets et ils sont venus le dire, ce lundi matin, aux élus du Conseil Régional de Bourgogne. François Patriat, entourés de tous les élus, les a accueillis dans le hall de l'Hôtel de Région. Les agriculteurs ont exposé leurs difficultés avec un inventaire à la Prévert. «Avec 50 à 60 millions de perdus, la coupe est pleine», ont ils lancé. Avant de dénoncer les contraintes environnementales. Le tout avec des exemples marquant autant la solidité de leurs arguments que leur détresse. «Si on dit qu'il faut des protéines pour les blés, c'est parce que c'est la condition pour pouvoir concurrencer le blé du Kazakhstan !», a-t-il été indiqué à titre d'exemple.
Les représentants des FDSEA estiment également que «les éleveurs vont être les dindons de la farce» et que le seuil de 50 hectares pour les exploitations n'est pas tenable et sera particulièrement préjudiciable aux exploitants.
Prenant en compte la stigmatisation des producteurs céréales, les manifestants ont lancé : «Quand on a une exploitation de 300 à 400 hectares, on la fait tourner avec des salariés et ils n'ont pas des salaires de roumains !»
A l'heure de la mondialisation, d'une concurrence sans limite, les exploitants agricoles veulent des garanties pour un avenir serein et non pas bouché.
François Patriat qui a saisi le Ministre de l'Agriculture sur la question de la répartition (cliquez ici pour lire l'article), souhaite que les critères de répartition soit revus. «Imaginez qu'il y a 17 régions qui trouvent que la répartition est bonne. Allez donc dire à vos collègues de Rhône-Alpes que vous n'êtes pas d'accord avec eux».
Il a ensuite ajouté : «Il ne me semble pas que la Région a baissé la garde sur l'agriculture», histoire de souligner que les agriculteurs ne sont pas les oubliés. Et s'il admet que les avancées peuvent parfois être insuffisantes, il souhaite qu'elles soient prises en compte.
Le message a été entendu, puisque le représentant des agriculteurs a lancé «Maintenant il faut que ce soit tous derrière la Bourgogne et tous derrière la ruralité»

Alain BOLLERY


1AGRICULTEURSALAREGION4.jpg