Société

Le tatouage : une œuvre d’art qui pourra décorer les murs de vos proches après avoir embelli votre peau

Le tatouage : une œuvre d’art qui pourra décorer les murs de vos proches après avoir embelli votre peau

C’est une idée pour le moins insolite, née aux Etats-Unis, et proposée par une association à but non lucratif, la NAPSA, National Association for Preservation of Skin Art (Association Nationale pour la préservation de l’Art de la peau). Les explications d’Info-Chalon.

Vous avez passé des heures à souffrir pour avoir une œuvre d’art sur votre peau et vous ne voulez pas que celle-ci disparaisse avec vous ? Alors la NAPSA a trouvé une solution pour vous aider à faire perdurer celle-ci. Son projet, baptisé « Sauve mon encre » a pour but de préserver votre tatouage après votre mort. 

La personne souhaitant demander la conservation de son tatouage peut alors s’inscrire sur le site de la NAPSA – moyennant 175 dollars de frais d’inscription et 60 dollars chaque année suivante -, remplir un formulaire concernant le tatouage qu’elle souhaite faire conserver après sa mort, lui donner un nom et raconter son histoire, comme le ferait un artiste au sujet de sa toile, et, enfin, désigner le précieux bénéficiaire de son art cutané. 

Au moment de son décès, le bénéficiaire contacte alors rapidement la NAPFA qui se charge d’envoyer un embaumeur récupérer le précieux tatouage dans les 18 heures, ou alors celui-ci reçoit un kit de matériel et une notice pour prélever lui-même la partie de peau correspondante. Autant dire qu’il vaut mieux avoir le cœur bien accroché – âmes sensibles s’abstenir ! -. La NAPSA procède ensuite – dans les 60 heures - au traitement et à la conservation du tatouage, via une technique gardée secrète, le dessin ayant beaucoup plus de valeur que la peau elle-même. Ceci fait, il pourra enfin être restitué au bénéficiaire dans les 3 à 6 mois qui suivent le prélèvement, soigneusement encadré et prêt à orner à tout jamais les murs de sa maison. 

Un bémol toutefois : certaines parties délicates – comme le visage ou les parties génitales – ne peuvent bénéficier de ce procédé. 

Sachant que 10 % des Français sont tatoués – selon une étude Ifop de 2010 (1) -, et que ce nombre est encore plus élevé aux Etats-Unis, on peut comprendre que ce genre de projets finissent par voir le jour, même si cela peut paraitre loufoque de léguer une partie de sa peau à ses proches. 

Toujours est-il que le tatouage peut désormais être arboré ante et post mortem.

 

 

M.M.

 

 (1) Sondage Ifop intitulé Les Français et le tatouage, publié en juillet 2010 http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=1220

 

Sources :

Le Point.fr, article du 7 octobre 2015

L’ADN, article du 9 octobre 2015