Rugby

Ne navigue pas en haute mer qui veut…

Ne navigue pas en haute mer qui veut…

Le sentiment d'info-chalon.com.

Voilà l'ASRCC plongé dans les abîmes du grand n'importe quoi ! Depuis quelques jours, Chalon a assisté à un déferlement de publications et de commentaires sur la situation du rugby chalonnais, au point que la rumeur et autres ragots sont venus se juxtaposer à une situation déjà compliquée. Après un premier article en décembre dernier, faisant état de la situation compliquée du club et les risques de voir déposer le bilan (lire notre article) avec une possible relégation en 4e série en matière sportive, les choses se sont depuis accélérées. Info-chalon.com a fait le choix de temporiser et de laisser les bénévoles du club, seuls désormais à la tête du club, prendre les choses en main. 

Pas de fumée sans feu

C'était bel et bien un secret de polichinelle que celui de la santé du club. Depuis des mois et des mois, si ce n'est des années, la rumeur publique, faisait état d'une situation financière compliquée. Sauf que les rumeurs ne font pas une réalité. Depuis la reprise en main du club il y a 6 ans maintenant, l'ASRCC avait promis plus de transparence, plus de démocratie dans sa prise de décision et une volonté de faire un bon club de Fédérale plutôt que d'aspirer à la Pro D2. Une aspiration qui lui avait valu déjà quelques soucis... sauf que l'orgeuil sportif (et logique) prend souvent le dessus. A lire les commentaires des uns et des autres, ces derniers jours, c'est comme si le château de carte s'effondrait sans que personne ne se soit rendu compte que les cartes n'étaient en fait que du papier crépon. 

"Ce n'est pas moi ... c'est lui !"

Voici venu le temps des responsabilités avec son cortège d'accusations publiques. Oui le rugby chalonnais s'est pris une nouvelle fois un sérieux revers. Oui les promesses de 2010 n'ont pas été tenues et notamment celles de la transparence de la gestion. Oui le bâteau a été laissé libre de naviguer en haute mer sans que les soutes du bateau Tango ne soient renforcés pour affronter la haute mer. Le scénario de 2010 s'est inlassablement répété. Aujourd'hui ? Voilà venu le temps des accusations publiques et ce besoin insatiable de mettre un nom sur un coupable. Comme si la culpabilité ne pouvait revenir qu'à une seule personne, comme si la culpabilité de ce nouveau marasme pouvait incomber qu'à un nom. Un peu de décence s'il vous plait ! 

Plus de capitaine, plus de lieutenant... l'écopage est revenu aux marins

En décembre, Président et Vice-Président en charge des finances ont pris la poudre d'escampette laissant le contrôle du bateau aux marins eux-même sans même leur donner la clé du moteur. Jour après jour, ils ont découvert l'état du bâteau qui n'était pas celui qu'on leur avait promis avant de monter. jour après jour, ils ont ouvert les portes une à une, constatant les bricolages mis en place pour essayer de faire naviguer le navire. Sauf qu'à un moment donné, les bouts de ficelle ne suffisaient plus.

Oui, les marins auraient du donner l'ensemble des informations au moment opportun et ne pas attendre d'être échoués sur la plage pour appeler à l'aide, mais lorsque vous écopez alors que capitaine et lieutenant ont filé, vous ne pensez qu'à votre survie, sans imaginer l'état du navire. Aujourd'hui encore, nul ne connaît le montant exact du sinistre financier qu'est celui de l'ASRCC, alors que les sommes les plus farfelues circulent. La seule chose de sûre, c'est que sur ce bateau, femmes et enfants, bénévoles et passionnés ont donné leurs confiances... Une confiance qui a été bafouée alors qu'ils n'aspiraient juste qu'à faire un petit tour de bateau en toute sécurité. 

Laurent Guillaumé