Société

Les mères de famille nombreuse vivraient plus longtemps que les autres

Les mères de famille nombreuse vivraient plus longtemps que les autres

C’est le constat effectué par des canadiens de l’Université Simon Fraser, qui viennent de révéler les résultats de leur étude, basée sur le ralentissement du processus de vieillissement. Plus une femme a d’enfants et plus elle montre de signes de longévité et de bonne santé. Les détails d’Info-Chalon.

Le Docteur Pablo Nepomnaschy a dirigé cette étude, réalisée sur près de 100 femmes qui vivent dans un village rural guatémaltèque. Il a effectué avec l’aide de son équipe toute une série de prélèvements et d’examens cliniques en 2000, qu’il a renouvelés treize ans plus tard, soit en 2013. Entre temps, ces femmes ont eu des enfants, en plus ou moins grand nombre, mais leur cadre de vie est resté identique, ce qui a servi de base environnementale pour cette étude. 

En analysant les différents prélèvements, les chercheurs ont constaté un fait assez étrange concernant les télomères, ces petits morceaux d’ADN qui se trouvent aux extrémités des chromosomes, et dont la longueur représente des signes de longévité et de bonne santé. Plus les femmes étudiées ont eu d’enfants entre les deux phases de test, et plus leurs télomères étaient longs, alors qu’ils ont naturellement tendance à rétrécir avec l’âge. 

Alors même qu’on s’attendrait à ce que l’organisme d’une femme vieillisse plus vite en raison des grossesses à répétition, cette étude montre en réalité un impact plutôt positif des grossesses sur l’organisme de la mère. Son origine viendrait des œstrogènes, ces hormones qui montent en flèche durant la période de grossesse, et qui protègeraient les cellules de la détérioration, et notamment les télomères, à travers un effet antioxydant. Ainsi, plus une femme produit d’œstrogènes, plus elle protège son organisme du vieillissement. 

Autre argument mis en avant par les chercheurs : les femmes ayant eu de nombreux enfants dans le village retenu pour l’étude, ont bénéficié d’une plus grande aide de la part de la communauté, ce qui les a avantagées dans leur énergie au quotidien et leur a permis de rester en bonne santé. 

Une étude donc, qui aurait tendance à bousculer une idée reçue, celle qui consiste à penser qu’avoir des enfants en grand nombre éprouve durablement la mère. A condition toutefois d’avoir recours à un peu d’aide. 

M.M.

 Source : Metronews.fr