Embrasser les yeux fermés : une réaction pas si volontaire que cela

Des chercheurs londoniens ont récemment publié les conclusions de leurs travaux, relayées par le DailyMail, concernant les interactions entre nos différents sens. Les détails d’Info-Chalon.

De précédentes expériences ont déjà été menées sur l’interaction entre la vision et l’ouïe par exemple, mais rares sont celles qui tentent de déterminer comment agissent ensemble la vision et le toucher. C’est le cas cette fois-ci, avec des chercheurs londoniens, qui ont réalisé une expérience sur 16 personnes volontaires. 

Coupées de leur ouïe grâce à l’utilisation d’écouteurs, ces personnes devaient effectuer des tâches visuelles nécessitant une plus ou moins grande concentration, pendant qu’un appareil leur envoyait de faibles vibrations dans les mains. Le but était de savoir si les personnes arrivaient à effectuer la tâche visuelle, tout en sentant les stimuli. 

Selon les conclusions des travaux, il semblerait que ce ne soit pas possible. En effet, la vision prend le pas sur le toucher. Ainsi, lorsque que notre cerveau procède à une grande concentration visuelle, il a tendance à occulter les autres sens pour mener sa tâche à bien. 

Ceci expliquerait donc que nous fermons (quasi) systématiquement les yeux au moment d’embrasser quelqu’un. Dès lors, notre vision ne venant pas altérer ce moment – à la recherche de détails à observer -, nous pouvons entièrement nous consacrer à ce baiser et à la sensation qu’il nous procure via le toucher. 

C’est ce que confirme le Dr Polly Dalton, un des responsables de ces travaux : « cela implique que réduire la sollicitation visuelle (par exemple en baissant les paupières) peut améliorer la conscience tactile, ce qui peut être une des raisons pour lesquelles  les gens ferment les yeux lorsqu’ils s’embrassent. » 

Mais ces travaux pourraient mener bien au-delà de l’analyse d’un baiser. En effet, si on se penche sur le secteur de l’automobile, de plus en plus de gadgets électroniques viennent fleurir les options des voitures modernes. Mais est-il donc pertinent de placer des capteurs sensoriels dans un volant, en cas de déviation de trajectoire, alors même que l’œil est extrêmement concentré sur la route ? La question mérite toutefois d’être posée et les travaux des chercheurs londoniens pourraient avoir touché du doigt tout un nouveau monde à explorer. 

M.M.