Culture
Cette espèce de "droit d'honneur" des femmes de la pièce "Et pendant ce temps, Simone veille"
Publié le 16 Mars 2017 à 12h57

La condition féminine à l’échelle des décennies écoulées…rapportée par des femmes, savant dosage entre un afflux de connaissances et l’art et la manière de faire passer les messages sur un mode badin, ainsi était la feuille de route des quatre comédiennes de la pièce « Et pendant ce temps, Simone veille ». Mardi soir en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône on a beaucoup réappris mine de rien, tout en se laissant aller aux incessantes vagues d’humour.
Une leçon de choses souvent risible
Revisiter l’histoire de la femme du XXème au XXIème siècle, telle a été l’épine dorsale de ces tranches de vie. Pour ce faire, le débroussaillage a eu lieu à partir de 1950, alors que le train des Trente Glorieuses était en marche. Marcelle (de classe modeste, soit Trinidad, par ailleurs auteur), Giovanna (de classe moyenne, Anne Barbier) et France (la bourgeoise, Agnès Bove) ont été les premières à rompre la glace. Ces trois lignées de femmes fort différentes ont ensuite laissé la place à leurs filles, puis à leurs petites-filles, et enfin à leurs arrière-petites-filles. Le projecteur a donc éclairé quatre générations en proie aux joies et aux turpitudes du moment. Si les progrès réalisés sont indéniables via notamment le planning familial (créé en 1960), et le MLF (né à la fin des années 60), il n’en demeure pas moins vrai que la stricte égalité entre la femme et l’homme n’est pour l’instant qu’utopie, la première, par exemple, gagnant 24% de moins que son alter ego masculin en 2017, à poste et compétences identiques. Cependant le retour dans le passé aura immanquablement fait rire (plus ou moins jaune), quand la fameuse pub de l’époque affirmait que « Moulinex libère la femme ». Ou alors l’autorisation en 1965 de posséder un compte bancaire sans l’aval de son mari, de même qu’avoir la possibilité de travailler sans passer par son avis, ont pu enclencher la machine à rires sarcastiques. Et dire que l’avortement était antérieurement considéré comme un crime contre l’Etat, passible de la peine de mort !
La faculté de disposer librement de son corps devait aboutir à la légalisation de l’IVG, ce qui n’a pas manqué de faire dire à la Simone qui veille, véritable Madame Loyal (Fabienne Chaudat, originaire de Pierre-de-Bresse), peu ou prou pince-sans-rire, ceci, à prendre avec des pincettes : « Pas de chance au tirage, une chance au curetage ! » Et de souligner que les hommes pouvaient continuer à violer…Que de chemin parcouru néanmoins jusqu’en 1990, où l’heure est au chippendale entre autres ! On n’hésite plus d’autre part à remodeler l’existant lorsque l’envie de transgresser la vérité physique s’avère irrésistible. « Là où la nature m’a trahie, le silicone la remplace. » La mode des prothèses mammaires bat son plein. A l’intérieur du texte finement ciselé, les jeux de mots ont également fait recette : « A l’époque on ne savait pas ce que la silicone valait ! » Maintenant les jeunes femmes se font inséminer en Espagne. Elles jettent parfois un regard peu amène sur la société : «On devrait regrouper les vieux avec les ados, parce qu’ils nous emmerdent ! »
Simone Veil en inaltérable vigie
Le spectacle, sans cesse pris entre le marteau et l’enclume, cette disposition à transmettre des faits avérés, l’évolution des mœurs, a su fertiliser les acquisitions relevées par moult traits d’esprit, autant qu’atteindre les cordes sensibles du public. Un hommage visuel rendu à Simone Veil constitua le final des heurs et malheurs de la gent féminine. Preuve de l’ingurgitation sans problème des éléments informatifs, la standing ovation du public, ainsi que le ban bourguignon, lesquels auront entériné le déroulé des événements.
Michel Poiriault



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