Chalon sur Saône
Philippe Chuyen, auteur, metteur en scène et comédien, se livre à info-chalon.com...
Publié le 26 Mars 2017 à 18h15

A l'occasion de sa venue à Chalon-sur-Saône pour la représentation de la pièce de théâtre 'Les pieds Tanqués' programmée à l'Auditorium du Conservatoire du Grand Chalon dont la scène sera transformée en jeu de boules, Philippe Chuyen nous dit tout sur l'origine de ce spectacle grave et drôle à la fois... L'interview :
Pourquoi avoir voulu traiter du sujet des "mémoires qui s'entrechoquent" ?
« Les mémoires de l’Algérie » est un sujet qui m'a toujours tenu à coeur. En 2010 / 2011, j'ai commencé à préparer une création théâtrale qui serait en lien avec l'anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. 2012 fêtant les 50 ans d'indépendance, j'ai pensé qu'à ce moment-là, les gens seraient plus attentifs à notre propos.
Un terrain de boules comme décor et une partie de pétanque comme "jeu", "je", était-ce une évidence ?
Oui et non. Au début, ce n'est jamais une évidence puis une fois créé et que l'on constate que les spectateurs adhèrent alors oui, on se dit "c'était une évidence !" J’avais depuis longtemps l’idée d'avoir un terrain de boules comme dispositif scénographique parce que cette situation amène le rire, la convivialité, dans le même temps le sujet nous allions traiter dans cette pièce est grave, tragique. La forme et le fond allait donc entrer en contradiction, et cela m’a semblé intéressant. Pour avoir participé à quelques concours, la pétanque donne naissance à des situations que je connais bien. On y trouve des personnages hauts en couleur qui se mettent en scène. Chacun défend un "petit territoire". La pétanque implique, au niveau psychologique, des "jeux", des "je" fort intéressants à mettre en scène.
Vous avez commencé à jouer en plein air sur des boulodromes. Pourquoi avez-vous décidé de présenter le spectacle en salle dans une nouvelle scénographie ?
Effectivement, à l'origine, la pièce a été écrite pour être jouée en plein air. Pour l'occasion, on avait fait construire un gradin de 120 places et l’on transformait les boulodromes en théâtre. Nous avons eu immédiatement du succès notamment au Festival d’Avignon. Le public était très enthousiaste, mais on ne pouvait jouer qu'à la belle saison. De plus, la pièce est un théâtre de textes qui nécessite de bien entendre et parfois les lieux de plein air, où nous nous trouvions, ne le permettait pas. On a donc fait le pari d’adapter la scénographie à un plateau de théâtre et cela aussi a fonctionné, la forme a été acceptée sans problème, le public nous a suivi. C'est cette version qui sera présentée au Conservatoire du Grand Chalon. On continue cependant de jouer en extérieur et d’occuper l'espace public.
Notamment lauréate du Prix "Jean Vilar", meilleur spectacle du Festival Off d'Avignon pour le jury Tournesol, la pièce a reçu un très bel accueil. Comment vit-on pareil succès ?
Très bien (rires). Cela a permis à une petite compagnie d'avoir plus d'audience, de sortir de son territoire d'intervention, de bénéficier d'une plus grande diffusion.
Sofiane Belmouden, Gérard Dubouche, Thierry Paul, comment s'est fait le choix de vos acteurs ?
Tous les personnages sont des gens qui portent cette histoire parce qu'elle est transmise par leur parent. Ce sont des personnages assez marqués... Il y a un Français provençal de « souche », un Francilien fraîchement arrivé en Provence, un Français d’origine algérienne, un Français rapatrié d’Algérie. A priori ils n’ont pas tous un lien avec l’Algérie, mais on va en apprendre beaucoup au cours de la pièce. Leur histoire respective est leur identité qu’ils portent en bannière et on peut tous les comprendre par rapport à leurs blessures qui comme un héritage leurs ont été transmises. Il fallait donc, selon moi, que les comédiens sur scène aient tous des liens très forts avec ces personnages.
Dans votre travail de création artistique, avez-vous un fil conducteur ?
Je me suis toujours beaucoup intéressé à la sociologie, à l'histoire du Sud de la France. Cela me permet de mieux appréhender ce qui m'environne et je pars toujours du particulier pour aller à l'universel. Je me sens profondément du Sud, cela peut être interprété comme une position de résistance mais j'ai l'idée de faire vivre certaines problématiques qui ne soient pas forcément parisiennes.
Le texte 'Les Pieds Tanqués' a été édité aux Cahiers de l'Egaré en 2013.
'Les Pieds Tanqués', le 31 mars à 20h à l'Auditorium du Conservatoire du Grand Chalon. Renseignements / Réservation : tél. 03 85 42 42 65



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