Chalon sur Saône
MI5, CIA, DST, Mossad, KGB ... 5 ans d'enquête exclusive !
Publié le 28 Mars 2017 à 14h51

Chloé Aeberhardt, journaliste à M le magazine du Monde, qui effectua ses années lycée à Chalon-sur-Saône, était présente à la librairie La Mandragore, vendredi dernier, pour dédicacer son livre consacré aux espionnes des principaux services de renseignements. L'interview info-chalon.com :
Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux espionnes ?
Je me suis intéressée aux espionnes en 2010 lorsque les américains ont identifié et expulsé 10 espions russes de leur territoire ; parmi eux, il y avait une femme, Anna Chapman. Les médias se sont focalisées sur elle parce qu'elle incarnait la femme plantureuse, la James Bond Girl. A l'époque, je travaillais pour la presse féminine et j'ai, moi aussi, fait un article sur cette jeune femme qui incarnait parfaitement le stéréotype de l'espionne. En approfondissant le sujet, je me suis rendu compte qu'il y avait peu de livres consacrés au sujet, à part quelques récits historiques sur Mata Hari, par exemple, qui renvoient au mythe de la femme séductrice, pas du tout valorisant. Pour ma part, je voulais traiter du sujet sous forme de témoignages et voir si le mythe prenait source, ou pas, dans la réalité des faits.
De Paris à Washington en passant par Moscou ou Tel-Aviv, vous avez interrogé ces ex-espionnes chez elles. Vous êtes-vous sentie menacée durant votre enquête ?
Oui. J'ai rencontré l'une des deux espionnes russes à la frontière suisse. Son interprète, par ailleurs son homme de confiance - originaire d'Europe de l'Est - ressemblant physiquement à Stallone et possédant une façon un peu brutale d'interagir avec les autres, m' expliquait en me ramenant à l'hôtel : "que le mari de Tatiana, également membre du KGB, avait été tué au cours d'une opération et que tous les responsables de cette mort avaient péri à leur tour". Il m'a également confié qu'il savait tuer avec deux doigts et arrêter un coeur d’une simple pression sur l'avant-bras. C'était l'hiver, il faisait nuit et j'étais dans une région de Haute-Savoie que je ne connaissais pas, à ce moment-là, je me suis dit que c'était de la folie d'approcher ces gens-là.
Stella Remington, ex-directrice générale du MI5 a déclaré : "J'ai toujours considéré que montrer ses émotions était une forme de faiblesse". Y a-t-il un dénominateur commun entre toutes ces femmes ?
Elles ont des profils variés car l'espionnage est fait de métiers différents. Ce qu'elles ont en commun, c'est l'investissement, un sens civique très développé. Toutes ont souffert d'une forme de solitude, je pense qu'elles ont apprécié pouvoir se livrer ainsi parce qu'elles ont dû garder secret beaucoup de choses. Pour Stella Remington, montrer ses émotions, c'est s'exposer. Toute leur vie, elles ont dû être dans la stratégie, la manipulation ; elles ont dû interagir en gardant leur quant-à-soi, leur maîtrise. Ce sont des personnalités complexes. La plupart sont célibataires, celles qui ne le sont pas ont rencontré leur compagnon dans le cadre professionnel ; seulement deux d'entre elles ont des enfants.
Yola, Gabriele, Tatiana, Stella... Qui sont-elles aujourd'hui ? comment vivent-elles leur retraite ?
Ce sont des femmes qui sont restées très dynamiques. aujourd'hui elles sont investies au niveau sportif ou associatif et entreprennent notamment dans les affaires...
Etre jeune et femme vous a-t-il aidé à entrer en contact avec elles ?
Je pense que cela a effectivement joué en ma faveur car elles étaient excédées par l'image de James Bond Girl. Elles savaient qu'une femme casserait plus facilement le mythe s’il y avait mythe à casser. En fait, ce qui nous a rapprochées, c'est que nous avions le même coeur de métier : collecter des informations. Pour cela, il est nécessaire d'identifier les gens qui ont cette information et actionner les bons leviers pour qu'elles acceptent de me parler.
La réalité dépasse-t-elle la fiction ? Pour le savoir, n'hésitez pas à lire, "Les espionnes racontent", chez Robert Laffont. C’est un livre passionnant !



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