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REGIONALES - A Chalon sur Saône, Marie-Guite Dufay et Stéphanie Modde ont dénoncé les "procès en caricatures" de leurs opposants

REGIONALES - A Chalon sur Saône, Marie-Guite Dufay et Stéphanie Modde ont dénoncé les "procès en caricatures" de leurs opposants

Pour cette dernière ligne droite avant le 2e tour des régionales, c'est Chalon sur Saône que le binôme féminin a choisi pour exprimer leurs sentiments après une série de salves de leurs opposants.

Qu'il s'agisse de Julien Odoul, de Gilles Platret ou de Denis Thuriot, le mot est d'ordre est clair dans cet entre deux tours des régionales. Haro sur l'écologie, Haro sur Marie-Guite Dufay et Stéphanie Modde ! A tour de rôle, les candidats aux régionales arrivés derrière Marie-Guite Dufay dénoncent ce qu'ils qualifient de "tripatouillage électoral", des propos sur lesquels Marie-Guite Dufay a dit tout son étonnement, "il n'y a aucune surprise, j'ai toujours dit avant même le premier tour que je voulais une liste de rassemblement avec les écologistes. Je n'avais pu le faire au premier, on le fait au second tour". La Présidente de la région Bourgogne-Franche Comté s'est dite étonnée du "déferlement" de ces derniers jours contre elles. 

"Il est temps de siffler la fin du festival de réactions"

"A défaut d'avoir un programme, on attaque" dénonce Jérôme Durain, tête de liste départementale pour la candidature de Marie-Gutie Dufay, pointant le comportement "du locataire de l'hôtel de ville". 

"Il est peut-être temps de siffler la fin du festival de réactions auquel on assiste depuis quelques jours. Que n'a-ton entendu sur cette fusion annoncée depuis des semaines, par l'une et par l'autre. On a l'impression d'une situation cataclysmique, inédite, insuportable. Il y a des excès et on voit bien que le seul argument qui reste aux trois concurrents d'en face, trois hommes, c'est de se polariser sur notre rassemblement avec des arguments très pauvres, très réactionnaires . On est tombé très bas, souvent mensonger". 

"C'est leur inaction qui a été punitive" dénonce Stéphanie Modde

"On a souhaité le rassemblement de la Gauche et des écologistes. Ce sont plus de 67 000 électeurs qui ont voté pour l'écologie. C'est assez incroyable que la droite et la droite extrême soient autant méprisants sur ce qu'on porte, un mépris total vis à vis des électeurs. Notre programme est réaliste et rassurez-vous, ça se passe toujours bien, ce n'est pas la première fois qu'il y a des écologistes à la région". 

"Il faut travailler sur la relocalisation, sur les mutations.." avant de pointer les propos de la droite et de l'extrême droite qui surfe régulièrement sur la fameuse "écologie punitive" mais c'est "bien leur inaction qui a été punitive aujourd'hui". "Notre projet n'est pas extrêmiste, si il fait peur c'est parce qu'ils sont incapables de concevoir. Ils sont dans un jeu de faux semblant. Ils ont parlé d'écologie mais ils se retrouvent coincer avec une droite extrême et parfois on a du mal à savoir qui est qui puisqu'ils sont tous sur les mêmes arguments. Ils essayent toujours de diviser, ce n'est pas comme ça au sortir d'une crise sanitaire qu'on a besoin d'avancer. On a besoin de retrouver la confiance et pas de sombrer dans l'outrance contre-productive. Je regarde ça avec beaucoup de sidération". 

"Le score des écologistes n'était pas attendu ni celle de Marie-Guite Dufay. Il y a une réaction caricaturale, de défense car ils sont en mauvaise position" pour Claire Mallard. 

"Il faudrait que tout le monde se réveille dimanche" pour Marie-Guite Dufay

"J'ai dit depuis le début que les Verts devaient venir dès le premier tour. Je n'ai pas amené quelque chose de nouveau. On a renforcé un certain nombre de points, les Verts se sont engagés à voter le budget. C'était naturel. Je ne m'attendais à une telle agressivité. On a tout entendu. C'est une drôle de conception des alliances, c'est s'enrichir de nos différences. C'est tout l'enjeu du travail politique. Je suis fière qu'on partage un certain nombre de sujets qu'on va pousser. J'ai fait un mandat et demi avec les Verts et ça fonctionnait parfaitement". 

"On est la liste avec le projet le plus en phase avec les problématiques environnementales du moment. Ils sont fébriles parce que dans leurs programmes ça n'existe pas. On embarquera tout le monde" rappelle Stéphanie Modde. 

"Si je suis repartie, c'est parce qu'on est sur un sujet prioritaire qui n'est pas consensuel mais il faut embarquer tout le monde. C'est ça la noblesse de la politique. La politique c'est pour changer. Il faudra concerter et convaincre. J'ai été accusé sur le mandat précédent sur le temps pris sur la biodiversité, on a travaillé à dégager du consensus. C'est une question de pédagagogie".

Vers la fin de la bavette à la cantine ? 

A la question posée de la fin de la bavette et du bol d'avoine, Stéphanie Modde a dénoncé ces "caricatures". "Actuellement dans la restauration collective, la viande est à 80 % importée. Dans la région qui produit des élevages de qualité, il faudra accepter nos modes de consommation et s'adapter. Une partie des politiques est ringarde. Arrêtons la caricature ! Ca va bien se passer... On va agir rapidement en concertation pour la Bourgogne-Franche Comté".

"Ce qui doit faire peur aux électeurs, c'est qu'en face il n'y a pas de projets. Le locataire de l'hôtel de ville a découvert tardivement la région, on en veut pour preuve la méconnaissance des dossiers. Ca devrait inquiéter les électeurs, sans compter les mensonges de M. Odoul qui découvre 1 euro urbain/1 euro pour le rural déjà mis en place depuis longtemps. Ca, c'est inquiétant, le mensonge, l'incompétence, cette volonté de cliver, c'est ça qui est inquiétant. Les outrances de M Odoul, Platret et parfois En Marche, c'est ca l'inquiétude" pour Jérôme Durain.

Laurent Guillaumé