Chalon sur Saône

Se reconvertir professionnellement à Chalon (Portrait 2) : Alexandre Balthazard

Se reconvertir professionnellement à Chalon (Portrait 2) : Alexandre Balthazard

La reconversion professionnelle d’Alexandre Balthazard est récente : l’ingénieur en agroalimentaire a troqué sa casquette contre celle de diagnostiqueur immobilier, à Chalon-sur-Saône. Depuis qu’il a créé son entreprise, « Dyagnos », spécialisée en analyses, essais et inspections techniques de bâtiments, Alexandre affiche le sourire d’un homme en phase avec ses valeurs.

Après des études d’ingénieur, Alexandre a travaillé 10 ans comme responsable marketing dans le secteur de l’agroalimentaire : dans la Drôme, à Dole, à Perigueux et, dernièrement, dans une entreprise familiale qui commercialise le chassagne-montrachet.

Valeurs malmenées au travail
Son idée de la gestion d’une entreprise lui semblait largement partagée dans le monde du travail : chercher l’équilibre entre un management efficient et humain. Mais il constate vite que ses valeurs se heurtent à des réalités bien différentes. « Je sentais qu’on perdait en efficacité, notamment que l’enjeu politique primait sur la logique d’équilibre commercial. Mais en tant que salarié, je ne pouvais pas être entendu. »

Certes, de quoi créer des frustrations. 

Parallèlement, la crise Covid-19 sévit, elle impose des changements dans le monde des salariés, comme le télétravail. Véritable cauchemar pour les uns, il sera un révélateur pour d’autres. C’est le cas d’Alexandre Balthazard.

Une période de réflexion
C’est même, pour le jeune homme, une occasion inespérée de mener une réflexion sur sa vie professionnelle : qu’est-ce qui est le plus important pour moi ? se demande Alexandre. Évoluer dans ce travail en passant moins de temps à la maison et en contrariant mes valeurs ?

La dimension humaine reprend sa place et l’idée germe : et si je travaillais pour moi ? Je serais en phase avec les valeurs qui sont les miennes : la droiture, l’honnêteté, le sens du travail bien fait.

Le déclic prend la forme d’une décision : je vais chercher des renseignements, surfer sur le Net d’abord. Quel métier me conviendrait ?

Les démarches
De l’été à octobre 2020, Alexandre mène ses recherches. Un métier retient son attention : diagnostiqueur immobilier. « Il allie des domaines que je trouve intéressants : l’environnement, l’immobilier, le bâtiment. C’est une profession très réglementée, qui s’appuie sur des certifications. On établit des diagnostics d’amiante, plomb, DPE, surface Carrez. Bref, tout ce qui est demandé lors d’une transaction immobilière. » 

Alexandre consulte le site de la BPI France et son CPF (compte personnel de formation), est conseillé à Pôle Emploi, cherche des financements pour sa formation (5 mois, niveau Bac + 3).

« Tous les candidats à cette formation étaient en reconversion, sans doute parce qu’il s’agit d’un métier récent. »

Un expert-comptable le conseillera sur le choix de la structure et le prévisionnel. S’installer nécessite un investissement préalable dans du matériel onéreux ; là encore, il faut chercher des financements.

Mon nouveau métier
Une évidence : Alexandre est beaucoup plus en phase avec son nouveau métier : « Ce que j’aime, c’est justement la dimension humaine : je n’enchaine plus les rendez-vous comme dans mon job précédent, je passe du temps avec les clients pour leur expliquer et les conseiller. »

Ainsi est née Dyagnos – et ce n’est pas une blague – le 1er avril 2021.

Par Nathalie DUNAND
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