Chalon sur Saône

Rencontre avec Jean Jacques Parquier, Responsable du Département Théâtre au Conservatoire du Grand Chalon

Rencontre avec Jean Jacques Parquier, Responsable du Département Théâtre au Conservatoire du Grand Chalon

« Je vois le théâtre comme un outil pour s’ouvrir au monde ! »

À l’occasion de la représentation de la pièce : ‘La petite histoire, la Piccola’, une réécriture de Roméo et Juliette par l’auteur Eugène Durif et mis en scène par Jean Jacques Parquier, info-chalon a rencontré le comédien, metteur en scène, professeur et Responsable du Département Théâtre du Conservatoire à Rayonnement Régional.

Vendredi 12 novembre à 10 heures, nous nous sommes rendus au théâtre Piccolo à Chalon-sur-Saône pour son interview : 

Cette pièce connait un réel succès et touche un public très large, pouvez-vous nous dire pourquoi ? 

J.J.P : « Parce qu’elle touche tout le monde ! Nous sommes ici dans le décor de l’histoire, où du point de vue de l’auteur, Madame Montaigue, la mère de Roméo et Monsieur Capulet le papa de Juliette sortent de leurs tombes pour raconter à nouveau l’histoire de leurs enfants mais de leur point de vue, et dans le but d’essayer de comprendre pourquoi leurs enfants sont morts. Et cela, même si cela reste une histoire mythique  qui a fait rêver beaucoup de gens ! L’idée, c’est de s’adresser aux jeunes, aux ados pour avoir leur point de vue après la représentation et je dois dire que dans l’ensemble, tous sont sensibles à l’histoire de Roméo et Juliette et finalement, pour eux, l’histoire des parents restent secondaires ! ».

Comment concilier vous le travail de création avec votre activité au C.R.R ?

J.J.P : « J’ai été formé dans une école qui s’appelle l’ENSAT qui est à l’heure actuelle à Lyon mais qui était avant à Paris où il y a tous les corps de métiers du théâtre. Comme j’étais un élève curieux de tout, j’allais voir les décorateurs, les accessoiristes, les éclairagistes… Vous comprenez je me baladais un peu partout, et j’ai gardé cela. C’est peut-être pour ça que je suis Professeur de Conservatoire, je peux manier l’escrime de théâtre, le masque… Être prof me permet de rester en contact avec les jeunes, et de sans cesse chercher des textes, des éléments qui vont leur permettre de se réaliser sur le plateau. Et cela enrichit ma pratique de comédien ou de metteur en scène.

Des projets pour après donc ? 

J.J.P : « Oui ! D’abord continuer à faire vivre la Compagnie du Théâtre à Cran et puis faire des ateliers théâtre dans les campagnes. Je suis venu dans la région pour cela ! Quand je suis arrivé à Culles-les-Roches, je venais de Paris et l’idée était de suivre les préceptes de Robert Abirached qui avait été Secrétaire d’Etat au Théâtre et dont j’avais suivi les cours à l’université. Il a beaucoup écrit sur la décentralisation théâtrale. Je voudrais continuer dans cette logique-là. C’est pour cela que je suis allé faire du théâtre à la prison de Varennes, dans les C.A.T, les I.M.E… Je vois le théâtre comme un outil pour s’ouvrir au monde ! ».  

Vous vous sentez plutôt comédien ou metteur en scène ?  

J.J.P : « Depuis toujours, j’aime le travail d’équipe ; la mise en scène, on peut la concevoir de plein de façons différentes. On peut dire par exemple : « je veux ça » et on fait ça et c’est réglé. Nous, au sein de l’équipe, on échange beaucoup sur le plateau et on prend en compte les propositions de chacun. Dans  « La petite histoire »  on passe d’un personnage à l’autre sans arrêt puisque qu’il y a deux acteurs qui jouent presque tous les personnages de la pièce de Shakespeare […] Alors pour moi, ce qui est important c’est que l’histoire se raconte avec les acteurs et en conscience ! ».

Pour information, samedi aura lieu une rencontre entre les élèves de 3e cycle et l’auteur de la pièce Eugène Durif au théâtre Piccolo suivi d’une master class d’écriture. 

Dimanche matin 14 novembre, la représentation de la pièce de théâtre « La petite histoire, la Piccola » aura lieu également au théâtre Piccolo à Chalon-sur-Saône.

J.P.B en collaboration avec Jean Jacques Parquier