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Les A-côtés du festival Chef op' présentent : « Parfum de femme » de Dino Risi : une tragédie à l’italienne

Les A-côtés du festival Chef op' présentent : « Parfum de femme » de Dino Risi : une tragédie à l’italienne

Dernier grand film restauré que vous propose les À-côtés du festival, avant que s’ouvre à Chalon l’unique festival français dédié aux chefs opérateurs : Chef op’ en Lumière. C’est mercredi 16 février, à 18 h à l’Espace des Arts.

Vittorio Gassman, impérial dans le rôle d’un « aveugle féroce » qui ne renonce pas aux femmes après un accident qui lui a ôté la vue, a reçu pour ce film le prix d’interprétation masculine à Cannes en 1975.

Ressorti dans une version restaurée de qualité en septembre 2021, Parfum de femme (Profumo di Donna) de Dino Risi parait en 1974. Il sera couronné du César du meilleur film étranger en 1976.

Résumé du film : Rendu aveugle par une explosion, le capitaine Fausto ne désarme pas du côté des dames qu’il devine à leur parfum. Pourtant, il refuse l’amour de la belle Sara, craignant de sa part un sentiment de pitié.

Dino Risi, pionnier italien de la satire sociale, reconnait la place singulière de ce film dans son œuvre : « Profumo di Donna est certainement un film plus grave que d’habitude pour moi, et, plutôt que de comédie à l’italienne, il faudrait peut-être parler ici de tragédie à l’italienne. »

« Un romantisme farouche, douloureux, bouleversant. »

Télérama saluait ainsi le chef-d’œuvre italien :

« Dionysiaque, impérial, Vittorio Gassman plane sur le film comme un orage. Il a ses formidables coups de colère et ses averses brutales, ses ombres menaçantes, ses brèches de lumière.

Cet aveugle féroce, ambigu et fort en gueule est peut-être le rôle le plus subtil du comédien. À ses côtés, le petit enseigne parait étrangement neutre, vierge. Un puceau, un être neuf, face à ce grand blessé de la vie, mais aussi une sorte de réflecteur du spectateur. À travers l’équipée de ce drôle de tandem, Dino Risi livre une mordante satire de mœurs à l’italienne, bouffonne jusqu’au vertige, mais aussi une réflexion fébrile sur la souffrance, le dégoût de soi, la peur d’aimer et d’espérer. Et ce chef-d’œuvre, déroutant, révèle sa seconde nature : un romantisme farouche, douloureux, bouleversant. » (telerama.fr)

Nathalie DUNAND
[email protected] 

Mercredi 16 février à 18 h
Espace des Arts
Parfum de femme, de Dino Risi
(durée 1 h 43)
Image : Claudio Cirillo – Avec : Vittorio Gassman, Alessandro Momo et Agostina Belli…