Chalon sur Saône

HOPITAL DE CHALON - Les représentants du personnel CGT demandent toute la transparence avant les législatives

HOPITAL DE CHALON - Les représentants du personnel CGT demandent toute la transparence avant les législatives

Mesures d'accompagnement exceptionnel en faveur de l'hôpital de Chalon-sur-Saône ou vraie prise en charge de l'hôpital public chalonnais ? Le doute est permis du côté de l'organisation syndicale. Ils attendent que la lumière soit faite.

Artificialisation des finances de l'établissement ? La question est posée du côté des représentants CGT du personnel William Morey. Aucune certitude mais juste des questions  auxquelles ils n'ont pas beaucoup de réponses. Et comme disait Martine, "quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup".  Côté déficit de l'hôpital de Chalon sur Saône, on est passé sur l'année 2021 de - 11,1 millions d'euros à -2,3 millions d'euros. Alain Challot va même plus loin, "sans les mesures d'accompagnement, il aurait été de -19,3 millions d'euros !".

Côté déficit cumulé, il approche même les 51 millions... sauf que du côté de la CGT, l'interrogation de base est toujours de mise. "L'établissement n'est pas en mesure de financer ses investissements avec un recours systématique à l'emprunt de l'ordre de 4 à 5 millions d'euros par an. Les délais de paiment aux fournisseurs s'allongent au point même que de grands labos menacent de ne plus livrer. Quid de l'aide pour le nouvel hôpital à hauteur de 12 millions d'euros et dont l'échéance s'arrête en 2020 avec une dégressivité à compter de 2025 ? ". 

Un grand plan d'économie portant sur une centaine de millions d'euros ? 

Indépendamment de la crise sanitaire, la précédente direction a validé sous les injonctions de l'Agence Régionale de Santé, un plan pluriannuel d'économies selon les informations recueillies par info-chalon.com. Alors que le déficit annuel atteint les 15 millions d'euros hors mesure d'accompagnement exceptionnelle, il est prévu de réaliser plus de 14 millions d'euros de "gains d'efficience, soit l'équivalent de 100 millions d'euros sur les dix ans qui viennent. Toujours selon nos informations, il a été acté que ces économies se répartiraient à 17 % sur "le déploiement de nouvelles activités, 20 % de l'optimisation des ressources et à 63 % de la construction de parcours patients dans le territoire".  Que faut-il comprendre ? C'est que l'hôpital public va réduire toujours plus sa présence territoriale et renforcer toujours plus ses plus grands pôles, histoire d'accélérer la rationnalisation. 

Une stratégie qui fait un peu tâche après les grandes déclarations "politiques" au coeur de la crise sanitaire. Une démonstration que bien plus qu'une crise sanitaire sans précédents, c'est bien l'hôpital public qui a été submergé alors même que depuis des années, on dénonce l'insuffisance de moyens. Et ce n'est pas prêt de s'arranger ! Entre rembourser ses dettes puis arriver à l'équilibre et enfin générer des recettes, c'est dire si les prochaines années s'annoncent bien compliquées.

Une inspection de l'IGAS et un rapport "qu'on attend"

Autre sujet et pas des moindres du côté de l'organisation syndicale, celui d'une inspection de l'IGAS. "On demande l'accès à ce rapport qui tarde" déplorent Alain Challot et Valérie Roussot, " un traitement de choc à la clé ? même si on nous fait croire que c'était juste une visite de courtoisie. On demande à ce que les conclusions de ce rapport soient diffusées avant les élections législatives. Il est important de savoir quels seront les impacts sur la plrise en charge des patients et sur nos conditions de travail". 

Laurent Guillaumé