Givry
« École en danger » : les parents d'élèves de Givry contre les suppressions de postes
Par Guillaume GENETET
Publié le 29 Janvier 2023 à 21h15

Comme brièvement évoqué lors du dernier conseil municipal, Givry n'est pas épargnée par de possibles suppressions de postes d'enseignants. S'il n'est pas exclu que l'académie revoit sa copie, les parents d'élèves restent sur le qui-vive.
Ce vendredi en début de soirée, une trentaine de parents et leurs enfants scolarisés à la maternelle Léocadie-Czyz et à l'école élémentaire Lucie-Aubrac étaient présents dans le parc Georges Laporte avant d'investir la cour de la mairie pour se faire entendre et montrer leur détermination à ce que le projet n'aboutisse pas. La direction d'académie prévoit en effet la suppression de 170 postes sur l'ensemble de son périmètre, dont 20 en Saône-et-Loire et 2 à Givry, les deux écoles publiques étant concernées.
Et l'un des deux postes est celui de « Super-Maîtresse Isabelle », comme l'appellent affectueusement parents et enfants qui, satisfaits de ses qualités et pleins de gratitude, ne peuvent s'imaginer de la voir partir. Quant au groupe scolaire privé Notre-Dame-de-Varanges, bien qu'étant sous contrat avec l'État qui rémunère ses enseignants, il ne devrait pas être affecté.
L'État veut toujours plus, donne toujours moins
Commune-pôle, Givry jouit pourtant d'une démographie soutenue, la maternelle comptant 83 enfants et l'école élémentaire 185, et d'un dynamisme significatif que la directrice d'académie a reconnu lors de ses échanges avec l'équipe municipale. Une classe en moins dans chaque établissement reviendrait tout logiquement à répartir les élèves dans d'autres classes surchargées (plus de 25 élèves), ou à créer des classes à plusieurs niveaux.
Un non-sens qui rendra le travail plus difficile pour les enseignants et les conditions moins sereines, moins propices à l'apprentissage pour les élèves, qui devront développer leur autonomie. Non-sens d'autant plus criant que le nombre d'enfants ayant besoin d'un accompagnement va croissant, qu'il faut intégrer les allophones notamment en les faisant participer oralement, et qu'en quelques années, le gouvernement a rendu la scolarisation obligatoire dès 3 ans (au lieu de 6) et quasiment interdit l'instruction à la maison sans rencontrer d'opposition digne du mouvement de 1984.
Quant à l'argument des économies budgétaires, il ne convainc pas ceux qui pointent du doigt l'augmentation de plusieurs centaines de milliards d'euros du budget de la défense, pendant que d'autres, travaillant dans le secteur social, dénoncent un État aux têtes pensantes déconnectées de la réalité.
Actions citoyennes et concertation politique
Moins de quarante-huit heures, c'est le temps que le collectif a eu pour convenir d'un rassemblement et imprimer des flyers pendant qu'Élodie Simaeys a lancé une pétition en ligne, rapidement partagée sur le groupe Facebook « Tu sais que tu viens de Givry quand… ». Visant le plus de monde possible d'ici au 2 février, la pétition avait déjà atteint, à l'heure où nous publions, plus de 600 soutiens.
Parents, élèves et communauté scolaire ont également le soutien des pouvoirs publics, une douzaine de leurs représentants ayant été reçus dans la salle Poncey de la mairie pendant environ une heure pour une réunion de travail avec le maire Sébastien Ragot et son adjointe Magali Barraut. Informés du projet le 10 janvier, ces derniers ont répondu sans attendre en mettant en avant des éléments chiffrés que la directrice d'académie a jugé recevables tout en disant rester ouverte au dialogue.
Les associations Les Amis de Léocadie Czyz et Les Petits Givrotins ainsi que les représentants des parents de chaque école ont tenu à remercier le maire pour sa mobilisation, qui n'est pas seul puisqu'il peut compter sur les différents élus de la région grâce à un échange constant que l'on a pu entendre lors des voeux du 13 janvier à la Halle Ronde.
Dans un contexte économique et social déjà très tendu, entre (notamment) une réforme des retraites sur laquelle personne n'est d'accord, la flambée des prix de l'énergie, et la désertification hospitalière que dénonce le député Rémy Rebeyrotte, ce nouveau coup de tonnerre est mal venu et rappelle que le « quoi qu'il en coûte » n'engage que ceux qui y croient.


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