Givry

À Givry, les danses folkloriques limousines croisent la musique traditionnelle polonaise

À Givry, les danses folkloriques limousines croisent la musique traditionnelle polonaise

Suite à un souci technique, info-chalon.com publie à nouveau cet article.

Remplaçant Trad Envol pour une version raccourcie (3 jours) et resserrée (4 groupes), la première édition du festival Danses sur Saône semble avoir eu un certain succès, y compris auprès de ceux peu adeptes du côté bal-musette campagnard.

Après Lans et Chalon, le spectacle aurait pu être annulé au dernier moment en raison des trombes d'eau qui sont tombées ce samedi en fin d'après-midi, il a finalement été déplacé de la Halle Ronde à la Salle des Fêtes. En partenariat local avec A2C et l'UCAG, la compagnie de Saint-Marcel Arcadanse a fait découvrir au public givrotin deux groupes folkloriques qui se sont relayés pendant près de deux heures.

Lo Gerbo Baudo, soixante-cinq ans d'existence, est originaire de Confolens (au nord-est d'Angoulême), dans la Charente géographiquement et culturellement limousine. Témoin d'un passé occitanophone (ce n'est qu'avec le repeuplement angevin post-Guerre de Cent Ans que le parler languedocien a été repoussé vers le sud), son nom fait référence à la dernière gerbe de la moisson.

Sur des airs de vielle et de cornemuse, les danseurs claquent le sol de leurs authentiques sabots de bois, entre une danse des lavandières et divers changements de costumes de la période 19ème. Une véritable performance quand on pense que les jupes des femmes pèsent autour de 5 à 7 kilos.

« La tradition n’est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu »
Quant à Syrena, l'histoire de transmission des coutumes ET des costumes, de la musique et de la langue, dure depuis 49 ans. Les Polonais, établis en réalité à Roche-la-Molière près de Saint-Étienne, sont pour la plupart les héritiers des déjà lointaines vagues d'immigration venues travailler dans l'industrie du charbon et des métaux.

Pendant que jouent sur scène violons, violoncelle et hautbois, les autres chantent la Petite-Pologne méridionale et font tourbillonner leurs jupes aux couleurs vives qui tranchent avec l'habit typiquement slave, blanc aux motifs rouges. Le public voyage ainsi à la rencontre des bergères du massif carpathien des Tatra (frontalier de la Slovaquie) avant de sillonner, tantôt lentement, tantôt avec frénésie, vers Nowy Sącz, Rzeszów et Cracovie.

Dommage que la jeune Yara, qui a assisté au spectacle avec sa maman, n'ait pas rempli l'entracte avec ses chansons ukrainiennes. Le lendemain, le gala de clôture à Saint-Marcel a également rassemblé Arcadanse elle-même pour représenter la Bresse, et la Compañía de Danza Folklórica de la Ciudad de México, venue pour une tournée de deux mois et qui se produira par la suite à Gémenos, du côté de Marseille.